En prélude au prochain FESPACO, les cinéastes burkinabè s’affairent à être au rendez-vous du 7e art avec des productions de qualité pour la compétition. Adama Roamba, le nouvel Etalon du cinéma burkinabè, dans cette optique, s’apprête à donner le premier clap de son prochain film, le lundi 12 septembre 2016 à Ouagadougou.
Après une série de courts métrages, des documentaires et des séries dont « Cour Commune » et « Du jour au lendemain » qui passent actuellement sur plusieurs chaînes africaines et européennes, Adama Roamba veut se lancer dans les longs métrages. Ceci à la faveur du prochain Fespaco qui attend beaucoup de nos réalisateurs pour tenir la dragée haute aux autres cinéastes du continent engagés dans la course des trophées à ce rendez-vous du 7e art africain. Rappelons à cet effet que Adama Roamba et Issa Traoré de Brahima sont les deux cinéates burkinabè dont les projets de long métrage ont reçu chacun une subvention de 50 millions de francs CFA du ministère en charge de la Culture pour la production de leur film. Ce premier long métrage de Adama Roamba intitulé « La Foret de Niolo » qui sera tourné à Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Banfora, dans un décor essentiellement naturel, mettra en valeur plusieurs sites touristiques des Hauts-Bassins et des Cascades. La trame du film tourne autour des problèmes d’exploitation d’une zone minière devant entrainer le déguerpissement des villageois contre leur gré. Toute chose qui aboutit à un conflit avec des scènes de violence et même des drames au sein de la population de ce village perché dans les entrailles rocailleuses de la vallée du Niolo. Comme le dit l’adage populaire « qui veut voyager loin ménage sa monture » et mieux, se donne les moyens de ses ambitions. Outre les comédiens burkinabè, Adama Roamba a fait appel à des têtes d’affiche du cinéma africain tels que Gérard Essomba du Cameroun, Rokaya Niang du Sénégal et Hamadou Kassougué du Mali, pour ne citer que ceux-là. Ces comédiens émérites et la plupart des techniciens arrivent à Ouagadougou à partir du jeudi 8 septembre, nous a confié le réalisateur toujours préoccupé à boucler le budget du film évalué à plus de 200 millions de nos francs.
A cet effet, plusieurs partenaires se sont déjà manifestés et il garde un grand espoir pour la suite, car ce film constitue un véritable défi qu’il doit à tout prix relever.
Zakaria YEYE
Collaborateur