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Région des Cascades : les inondations menacent les cultures
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  Sidwaya
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© L`Observateur Paalga par DR
Le Sésame est le deuxième produit agricole d’exportation après le coton




Le gouverneur de la région des Cascades, Léontine Zagré, a effectué, le 31 août 2016 dans les provinces de la Comoé et de la Léraba, une tournée de suivi de la saison agricole. Dans l’ensemble, les différentes spéculations présentent une bonne physionomie, mais sont sous la menace des eaux qui pourraient compromettre les bonnes récoltes.


De façon générale, la campagne agricole se présente sous de meilleurs auspices dans la région des Cascades, toujours placée parmi les bastions agricoles du Burkina. En tout cas, c’est le constat qu’a pu faire le gouverneur, Léontine Zagré et sa suite, ce mercredi 31 août à la faveur de cette tournée qui l’a conduite dans une dizaine de localités de la Léraba et de la Comoé. En route pour Douna dans le champ de Bawala Son, un producteur modèle, le convoi, composé de techniciens agricoles et de responsables de services déconcentrés, a fait escale à Kribina pour constater de visu les quatre nouveaux magasins de stockage des produits agricoles et intrants, réalisés par l’UEMOA au profit de l’Union provinciale des professionnelles agricoles (UPPA) de la Comoé. Erigés sur 2 hectares en 2014, ces magasins ont une capacité de 500 tonnes chacun. Mais des problèmes existent, car il n’y a ni eau ni électricité. La SONABEL exige 17 millions de FCFA pour la connexion depuis Banfora, somme que l’UPPA dit ne pas posséder. Après ces magasins, la délégation s’est arrêtée un peu plus loin sur un site dénommé « Le germoplasme ». En clair, c’est un site de recherche en vue de mettre dans une dizaine d’années à la disposition des producteurs, des variétés performantes d’anacardiers. Ensuite, une trentaine de minutes après, le long cortège est arrivé aux abords de l’exploitation de Bawala Son. Ici, le maïs (8 hectares dont 5 ensemencés) a une belle physionomie et est au stade d’épiaison. En plus du maïs, ce producteur qui a dit avoir séjourné deux ans dans les plantations en Côte d’Ivoire, a semé du riz, de l’arachide, du sésame. Il possède aussi une plantation de palmiers et d’anacardiers. Mais les fortes pluies qui s’abattent sur la région ne sont pas pour rassurer ce brave producteur qui vit dans la hantise des inondations.

252 400 tonnes de céréales attendues

Après cette étape, le cortège a marqué un arrêt dans le bas-fond rizicole de Manema, exploité majoritairement par des femmes (84,58%), la parcelle vitrine des producteurs de Douna et sur la plaine de Douna/Niofila. Construit en 1985, le barrage de Douna a une capacité de 50 millions de m3. Minés par l’usure, aussi bien la digue que le canal de drainage de l’eau sont tombés dans une dégradation avancée. Sur ce site, 410 hectares sont exploités par 1200 exploitants sur un potentiel de 1500 hectares. Depuis, un programme de restructuration et de mise en valeur de la plaine a été mis en place par le gouvernement, et s’attèle à réhabiliter la digue du barrage, à mettre sur pied le réseau d’irrigation et à réfectionner les pistes et les voies d’accès au périmètre. Le point de chute de la tournée de Mme le gouverneur a été le village de Kangoura, dans la commune rurale de Loumana. Dans cette localité, la délégation a visité l’exploitation de Kolvana Ouattara, avant que la première autorité régionale mette symboliquement en service, une Adduction d’eau simplifiée (AEPS). Pour cette campagne, Kolvana Ouattara a ensemencé 34,5 hectares, dont 18 en coton. Rien que pour le coton, il s’attend à engranger quelques 4 567 410 de FCFA. Dans l’ensemble, le constat qui s’est dégagé de cette sortie est que les opérations culturales se déroulent normalement, variant entre l’épandage de fumures, le labour et le sarclage. Dans les localités visitées, les plantes sont au stade de montaison et à la récolte de maïs. A Niofila, le gouverneur a même donné le ton de la récolte de maïs sur la parcelle d’un producteur. Par endroits, les exploitations ont été inondées par les eaux. « Il y a des frayeurs », a dit Léontine Zagré qui estime cependant garder l’espoir que les prévisions de 252 400 tonnes de céréales, de 122 000 tonnes de cultures vivrières et de 40 000 tonnes de cultures de rente seront atteintes.

Frédéric OUEDRAOGO
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