An 1 du putsch avorté du 16-Septembre : des "insurgés" comptent commémorer cet événement douloureux

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Publié le mardi 6 septembre 2016 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
An I du putsch avorté du 16-Septembre : des insurgés veulent commémorer l`événement
Mardi 6 septembre 2016. Ouagadougou. Les premiers responsables de la Coordination des comités de défense des acquis de l`insurrection populaire (CDAIP) de la capitale burkinabè ont animé une conférence de presse pour annoncer la commémoration du premier anniversaire du putsch avorté du 16-Septembre. Photo : Yacouba Kientega, porte-parole de la CDAIP

Les responsables de la Coordination des comités de défense des acquis de l'insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou ont animé une conférence de presse le 6 septembre 2016 dans la capitale burkinabè. La commémoration du premier anniversaire du putsch avorté du 16 septembre 2015 était au centre du face-à-face avec les journalistes.

Dans quelques jours ce sera le premier anniversaire du putsch perpétré par le général Gilbert Diendéré et l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) contre les autorités de la transition. Lequel putsch a été par la suite mis en échec par la résistance populaire et l'armée restée loyale aux institutions. La CDAIP entend commémorer "avec succès" ce triste anniversaire à travers différentes activités qui seront organisées dans les arrondissements, les secteurs, les quartiers et les yaars de la ville de Ouagadougou, selon le porte-parole de la coordination, Yacouba Kientega. Dans les réponses aux questions, il donnera des précisions sur la nature des activités à mener qui peuvent être, par exemple, des conférences publiques, des assemblées générales, des meetings, à travers la ville.
Dans sa déclaration liminaire qui a été précédée d'une minute de silence en la mémoire des martyrs de l'insurrection populaire et du putsch avorté, le porte-parole a fait le bilan de moins d'une année de gestion du nouveau pouvoir MPP (Mouvement du peuple pour le progrès). Dans l'ensemble, il a dépeint un tableau sombre sur tous les plans en évoquant, par exemple, la cherté de la vie, la récession économique, l'illusion de changement, etc. Toutes choses qui amènent la CDAIP à conclure à une trahison de l'esprit de l'insurrection et une remise en cause de ses principaux acquis. Les "insurgés" comptent s'élever contre cette situation à la faveur de la commémoration du premier anniversaire du putsch avorté en attendant celle du deuxième anniversaire de l'insurrection populaire de fin octobre 2014. C'est la raison pour laquelle la coordination appelle à une justice pour les martyrs des deux récents événements malheureux, au jugement des dossiers de crimes de sang, au retour des fonds volés au peuple par les dignitaires du régime déchu, à l'inscription dans la Constitution du droit à l'insurrection populaire du peuple et le contrôle populaire dans la gestion de la chose publique, etc.
Dans la partie réponses aux questions, le porte-parole Yacouba Kientéga a été interpellé sur la conférence nationale des insurgés que projette la Coalition Zeph 2015 pour fin octobre prochain. Il dit n'avoir rien contre l'initiative mais demande qu'il y ait des objectifs clairs. La CDAIP n'a pas encore été contactée pour une éventuelle participation et si jamais c'est le cas, elle donnera son point de vue, a-t-il ajouté. Toutefois,, une chose doit être claire : la conférence en question ne doit pas être une foire.
Pour rappel, les comités de défense des acquis de l'insurrection sont nés sur les barricades lors de la résistance populaire au putsch du 16-Septembre, selon ses responsables. Ils se définissent comme des organisations populaires de veille citoyenne sur les acquis de l'insurrection populaire.

Séni DABO