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Adaptation aux changements climatiques : 20 maîtres-formateurs renforcent leurs capacités
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  Sidwaya




La représentation nationale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé, du 16 au 31 août 2016, à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, un atelier de formation des maîtres formateurs sur l’approche « Champ-école agro-pastoral (CEAP)» et l’adaptation aux changements climatiques. Cette session de formation a permis de renforcer les compétences de 20 maîtres formateurs.

Former 20 maîtres- formateurs en approche «Champ-école agro-pastoral (CEAP)» adaptation aux changements climatiques à même d’animer des sessions de formation de facilitateurs, tel a été l’objectif principal de cet atelier de formation tenu à Kaya, du 16 au 31 août 2016. Cette session de formation a consisté à renforcer les compétences théoriques et pratiques des maîtres- formateurs issus de l’unité de coordination du projet de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des ministères en charge de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement. Ainsi, sous la facilitation de quatre maîtres-formateurs, la session a allié théorie et pratique basées sur la méthode d’éducation non formelle. « Cette formation s’est voulue plus pratique en plus de la formation théorique, nous avons fait des sorties terrains dans une communauté d’agropasteurs à Kaya», a souligné Victor Sawadogo, consultant à la FAO et chargé du renforcement organisationnel des acteurs. Pour Marie Bernadette Toé, coordonnatrice nationale du projet GCP/BKF/054/LDF, l’approche « champ-école » développée par la FAO est adressée aux producteurs pour les amener à adopter les bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales. C’est pourquoi, le site de Kaya (Damgagué) est un site expérimental et en même temps pédagogique pour les sessions de formation. Le directeur régional des ressources animales et halieutiques du Centre-Nord, Abdoulaye Ouédraogo, à l’ouverture de la session, a invité les participants à l’assiduité, au regard de l’importance des thèmes à développer , mais aussi de leur rôle dans la chaîne de renforcement des capacités des cibles. A l’issue de la formation, le consultant, Victor Sawadogo s’est dit satisfait du niveau de réceptivité des participants et confiant quant au redéploiement des connaissances acquises au profit des facilitateurs des services techniques intervenant dans le monde rural qu’ils auront à former à leur tour.

Renforcer la résilience des populations aux changements climatiques

Selon les organisateurs, cette session de formation qui concerne des cadres des régions du Sahel, du Centre-Nord, du Centre-Ouest et de l’Est est la première d’une série de quatre qui seront étalées jusqu’en décembre 2016. Le changement climatique a des impacts importants sur les terres, les sols, l'eau et les écosystèmes agricoles au Burkina Faso, menaçant les moyens de subsistance de la grande majorité des populations rurales. « Ce défi représente une fois de plus un challenge pour le partenariat entre la FAO et le Burkina Faso», a précisé madame Toé Marie Bernadette, coordonnatrice du projet GCP/BKF/054/LDF.
Ce projet-réponse à cette situation, selon elle, est une initiative conjointe du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, de la FAO et du FEM. Il vise à renforcer les capacités des secteurs agricole et pastoral du Burkina Faso à faire face aux changements climatiques en inscrivant les pratiques et les stratégies d’Adaptation aux changements climatiques (ACC) dans les initiatives de développement agricole en cours, les politiques agricoles, la programmation et l’augmentation de l’adoption des pratiques et des technologies d’ACC par les agriculteurs. Le projet GCP/BKF/054/LDF, d’une durée de quatre ans (octobre 2015 – avril 2019), aidera particulièrement les communautés vulnérables des régions du Centre-Ouest, du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est, à intégrer les considérations de changement climatique en vue d’accroître la résilience des systèmes de production agricole et pastorale. Les Champs-écoles des producteurs (CEP) et les Champs-écoles agropastoraux (CEAP) sont, entre autres outils, sur lesquels le projet s’appuiera pour renforcer les capacités des agriculteurs et des éleveurs sur diverses thématiques orientées sur les bonnes pratiques d’ACC et d’intégration des systèmes culture/élevage/arbre.
Au Burkina Faso, l’approche CEP a été introduite par la FAO au milieu des années 1990. Son succès est reconnu par le gouvernement qui l’a adopté, en 2010, comme approche de vulgarisation du Programme national de vulgarisation et d’appui-conseil agricole (PNVACA) du ministère en charge de l’agriculture. Toutefois, le modèle standard des CEP, centré exclusivement sur les cultures (production végétale), présente des limites d’intégration. En effet, la majorité des producteurs pratique des systèmes intégrés de culture/d’élevage/d’arbre. Aussi, les curricula actuels des CEP n’abordent pas suffisamment la problématique du changement climatique dont les effets compromettent sévèrement les activités agro-sylvo-pastorales. L’appui aux producteurs pour le renforcement de leur capacité de résilience climatique requiert une approche holistique orientée sur leurs moyens de subsistance. Le CEAP qui est une approche flexible orientée sur les résolutions intégrées des problèmes locaux est appropriée dans ce contexte.

Augustin Irwaya OUEDRAOGO
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