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Médias publics : Le SYNATIC en grève demain
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Médias publics : les agents en sit-in
Jeudi 1er septembre 2016. Ouagadougou. Les travailleurs des médias publics ont organisé un sit-in de 6 heures (8h à 14h) devant leur ministère de tutelle à l`appel du Syndicat autonome des travailleurs de l`information et de la culture (SYNATIC). Photo : Siriki Dramé, secrétaire général du SYNATIC




Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a tenu, dans la soirée du lundi 5 septembre 2016, à Ouagadougou, une assemblée générale. A l’occasion, il a décidé du maintien de son mot d’ordre de grève de 24 heures du mercredi 7 septembre.

Les militants et sympathisants du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) sont invités à cesser toute activité professionnelle, le mercredi 7 septembre de 00h à 23h59mn. «Pas de reportages, ni de missions, encore moins d’émissions », aux Editions Sidwaya, à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), aux Directions de la communication et de la presse ministérielle (DCPM) et au service d’information du gouvernement (SIG). A Ouagadougou, tous les agents desdites entités sont conviés à la Bourse du travail. Ces consignes émanent du bureau exécutif national du SYNATIC. Elles ont été données aux travailleurs des organes de presse publique, au cours d’une assemblée générale tenue sur une des terrasses de la télévision nationale baptisée « Place Tahrir », hier 5 septembre. Le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, a fait aux journalistes, techniciens, agents de DCPM, chauffeurs…mobilisés pour la circonstance, le bilan de sa rencontre, dans la matinée, avec le ministre en charge de la communication, Rémis Dandjinou. Il est ressorti que le ministre Dandjinou a fait savoir que la situation des agents bloqués en catégorie B, A1 et A2 connaîtra un dénouement « d’ici la fin de l’année ». Selon le rapport du SG du SYNATIC, Rémis Dandjinou a prévu le passage des médias publics (Sidwaya et RTB) en sociétés d’Etat dans un délai d’au moins quatre mois. Outre le souhait de revoir à la hausse les indemnités dont le code vestimentaire, le syndicat en a proposées de nouvelles que sont l’indemnité de risques et la prime de panier. Pour les travailleurs des organes de presse étatique, il est inadmissible qu’en 1980, les « anciens » percevaient 70 000 F CFA à titre de code vestimentaire et que plus de 30 ans plus tard, eux ne touchent que 9 000 F CFA (presse écrite), 10 000 FCFA (radio) et 11 000 (télévision). Pour l’effectivité de ces avantages, le ministre renvoie le SYNATIC au « dernier trimestre de l’année en cours », a révélé M. Dramé. Il a laissé entendre que ses camarades et lui travaillent 24h/24 et 7 jours sur 7. « Nous ne devons pas être traités et payés de la sorte. Il nous faut des indemnités conséquentes avec une revalorisation salariale consistante », a-t-il clamé.

Mention spéciale aux « amazones »

La dernière requête du ministre de tutelle des agents des medias publics, selon Siriki Dramé, était de voir lever le mot d’ordre de grève des journalistes. Mais ce sont des « hou » de désapprobation qui ont accueilli l’information. Signe que les dés sont déjà jetés. Les uns et les autres ont exigé le maintien de la grève du mercredi 7 septembre. « Il faut que le mot d’ordre soit maintenu. Maintenons aussi la pression jusqu’à obtenir gain de cause », a lâché un agent de la radio nationale. Pour un de ses collègues de la télévision, il n’y a pas de débat, il faut frapper fort. Et d’expliquer : « Après le 7 septembre, s’il n’y a pas de réaction, on introduit un préavis de grève de 48h, ensuite 72h, ainsi de suite ». Un militant SYNATIC de Sidwaya pense que le gouvernement cherche à gagner du temps. « Il faut que nous soyons vigilants . Car, la lutte ne fait que commencer », a-t-il affirmé. La présente assemblée générale est la première après le sit-in du jeudi 1er septembre dernier. Le bureau exécutif national a salué la « forte mobilisation » des travailleurs ce jour-là. Une ention spéciale a été faite aux femmes militantes du syndicat que le SG a qualifiées « de guerrières, d’amazones ». « Les briseurs de lutte à l’interne comme ceux de l’extérieur seront identifiés, dénoncés et combattus avec la dernière énergie », a prévenu Siriki Dramé.

Djakaridia SIRIBIE
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