Le groupe parlementaire Burkindlim s’est félicité, lors d’une conférence de presse animée à Ouagadougou, le vendredi 2 septembre 2016, de sa «collaboration» avec le parti au pouvoir, le MPP, au sein de la majorité présidentielle.
Le groupe parlementaire Burkindlim n’a rien à regretter de sa «collaboration» avec le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), au sein de la majorité présidentielle. Bien au contraire, il s’en est réjoui, le vendredi 2 septembre 2016, à Ouagadougou, devant les hommes de médias. Selon son président Issa Barry, ce partenariat a porté ses fruits. «La voix du groupe parlementaire est entendue au sein de la majorité, ses préoccupations et observations sont prises en compte. Nous ne sommes pas une caisse de résonance du MPP», a soutenu le député Barry. Mieux, les groupes MPP et Burkindlim «se tendent la main et travaillent ensemble», a-t-il ajouté. Pour marquer son indépendance vis-à-vis du groupe parlementaire du parti au pouvoir, Burkindlim interpelle le gouvernement quand ça ne va pas , a fait savoir le député de la majorité. Mais, pourquoi au niveau de certains exécutifs municipaux, les partis de la majorité ont-ils du mal à accorder leurs violons?, s'est interrogé un confrère. «Dans les villages, les gens n'ont pas une vision de parti politique. C'est plus des intérêts individuels et égoïstes. C'est ce qui crée le blocage au niveau des communes», a expliqué Issa Barry. L'autre source de satisfaction du groupe parlementaire Burkindlim est sa participation aux sessions ordinaires (mai-juin 2016) et extraordinaire (juillet 2016) à l'Assemblée nationale.
Compter sur soi-même d’abord
Le président de Burkindlim a confié que son groupe a voté favorablement pour tous les projets de lois soumis à leur appréciation. « Le vote positif » du groupe parlementaire se justifie par le fait que ces lois traduisent la volonté du gouvernement de doter le pays de textes à même de garantir un environnement juridique, économique et social viable, foi du député Issa Barry. Les échanges avec les journalistes ont également porté sur les nouvelles taxes en vigueur depuis le 1er septembre 2016. « De plus en plus, il faudrait que les Burkinabè comptent sur eux-mêmes, parce que ceux qui nous viennent en aide ont des difficultés », a soutenu le parlementaire Barry. Le groupe a estimé que les ressources pour financer le Plan national de développement économique et social (PNDES) doivent provenir de l’intérieur, quitte à combler le gap avec l'aide extérieure. Sur les fonds supposés être détournés par des anciens dignitaires du régime Compaoré et placés hors du « pays des Hommes intègres », les députés du groupe ont recommandé la prudence. « Pour rapatrier les fonds, il y a une procédure. Il ne faut pas faire de la précipitation. Un peu de patience, ça va rentrer dans l’ordre. Les fonds qui sont à l’extérieur ne vont pas dormir là-bas », a affirmé Issa Barry.
Djakaridia SIRIBIE