C’est dans la nuit du 1er au 2 septembre 2016, que le poste douanier de Markoye situé dans la province de l’Oudalan a subi une attaque d’individus non encore identifiés. Cette attaque a coûté la vie à un assistant des douanes, André Kouraogo, et à un collaborateur des services douaniers de la localité. Le 3 septembre dernier, parents, amis, collaborateurs et autorités gouvernementales sont sortis nombreux pour lui rendre un dernier hommage et l’accompagner à sa dernière demeure. L’assistant des douanes repose désormais au cimetière de Gounghin.
Il est né le 1er décembre 1989 à Gounghin, dans le Passoré. En 2013, il est admis à l’Ecole nationale des douanes. Après 2 ans de formation, il prend service le 18 août 2015 au poste des douanes de Markoye. Le 1er novembre 2016, il fut fauché mortellement par une balle tirée par des individus sans foi ni loi. Désormais, il repose au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou. Il n’aura servi que 1 ans 15 jours et n’aura vécu pour le tout que 26 ans 9 mois. C’est pourquoi, s’inclinant devant le cercueil du défunt André Kouraogo, le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, a dit que : « c’est à la fleur de l’âge que ces gens t’ont fauché la vie ». C’était le 3 septembre dernier, en présence de la famille du défunt, de ses proches et de nombreux collaborateurs venus lui dire « au revoir ». La foule composée d’une centaine de personnes est restée silencieuse et visiblement attristée par la brusque disparition du « jeune douanier». Avec une voix remplie de mélancolie, le ministre ajoutera ceci : « Mais, André Kouraogo, vous n’avez pas vécu pour rien ». Kouraogo André, selon Simon Compaoré, était à son poste de travail pour permettre à l’Etat d’avoir les moyens d’améliorer les conditions de vie des Burkinabè. A ce poste, il a fait le sacrifice ultime. André Kouraogo a donc été décoré à titre posthume de la médaille d’honneur des douanes, pour service rendu à la Nation. S’adressant à la famille du défunt, le ministre a dit mesurer l’ampleur de leur douleur et de leur tristesse. La douleur est immense mais, a-t-il mentionné, vous devez être fiers d’avoir eu un enfant qui a osé et qui a lutté. Selon Simon Compaoré, Dieu le récompensera pour ce qu’il a pu faire et l’Etat du Burkina Faso ne l’oubliera jamais parce qu’il s’est battu.
« C’est vraiment triste. Mais on n’est pas découragé »
« Tu n’es pas mort pour rien ; tu vas revigorer l’ensemble de tes camarades et ceux qui se battent chaque jour pour que le Burkina Faso prospère », a-t-il dit avant de poursuivre que la meilleure manière d’honorer sa mémoire, c’est de continuer le combat avec beaucoup plus de détermination. Cela, les collègues du défunt l’ont compris et l’ont promis par la voix du Directeur régional des douanes du Nord, Alidou Ouédraogo. « Tes assassins veulent semer dans nos rangs, la grande panique et la grande peur, mais c’est peine perdue. Nous allons nous engager davantage et le mal ne triomphera pas », a-t-il promis. « C’est vraiment triste. Mais on n’est pas découragé », dira, pour sa part, le Directeur général des douanes, Adama Sawadogo. Etaient présents également à l’inhumation, les membres du Syndicat national des travailleurs des douanes (SYNTRAD) qui ont dit être aussi éprouvés par l’assassinat de leur collègue. Mathias Kadiogo, le Secrétaire général du syndicat, a, quant à lui, appelé à une synergie d’action afin de mieux faire face à ces attaques. « Il faut les combattre jusqu’à la dernière énergie. Pour cela, nous comptons beaucoup sur le gouvernement. Qu’il renforce les moyens de renseignements. Parce que seuls les renseignements peuvent permettre d’éviter ce genre d’acte », a-t-il estimé. Parlant au nom de la famille Kouraogo, Luc Guegueré, s’est dit très touché de voir la mobilisation et le soutien dont ils ont bénéficié au cours de cette dure épreuve. « Dieu a donné, Dieu a repris », a-t-il dit. Union de prières donc pour André Kouraogo et comme l’a dit Simon Compaoré avant l’inhumation, « dors en paix et que la terre libre du Burkina Faso te soit légère ».
Adama SIGUE
Légende
1- André Kouraogo a été tué à l’âge de 26 ans dans la nuit du 1er au 2 novembre 2016 par des individus non encore identifiés
2- Les autorités et…
3- … les collègues de André Kouraogo étaient présents pour lui rendre hommage et l’accompagner à sa dernière demeure
4- Le DG des douanes, Adama Sawadogo, s’est dit très attristé par l’assassinat de André Kouraogo