Burkina: le gouvernement qualifie d’acte «barbare et ignoble», l’attaque meurtrière d’un poste de douane

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Publié le samedi 3 septembre 2016 | Agence de Presse Africaine

Le gouvernement du Burkina Faso a qualifié d’acte «barbare et ignoble», l’attaque meurtrière d’un poste de douane dans la nuit du jeudi, à l’extrême Nord du pays, non loin de la frontière avec le Mali et le Niger, dans laquelle deux personnes ont été tuées.

Dans un communiqué dont copie est parvenue à APA samedi, le gouvernement burkinabè «condamne avec la dernière énergie cette attaque gratuite, ignoble et barbare ».

Pour lui (gouvernement) le seul objectif de cette attaque est de «saper les bases de notre démocratie en marche en créant le désarroi et la psychose dans le mental de nos vaillantes et laborieuses populations».

Il invite les courageuses populations du Burkina Faso de l’intérieur comme de l’extérieur, «à faire confiance aux autorités nationales ainsi qu’aux vaillantes forces de défense et de sécurité qui mettent tout en œuvre pour la sécurisation totale du territoire national».

Enfin, le gouvernement invite chaque burkinabè à une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

Le communiqué rappelle que dans la nuit du jeudi 1er septembre dernier, aux environs de 21 heures, le poste de douanes de Markoye, situé à 15 kilomètres de la frontière nigérienne, a été l’objet d’une attaque barbare par des individus non encore identifiés.

«Suite à cette attaque, le gouvernement déplore deux morts dont un douanier et un guide », renseigne le texte qui précise aussi que «les blessés au nombre de trois, ont pu être évacués et sont en train d’être pris en charge par les services sanitaires».

Depuis la survenue de la crise malienne, il règne une psychose dans la région du Sahel (extrême Nord) du Burkina Faso, à cause des attaques récurrentes, notamment sur des postes des Forces de défenses et de sécurité (FDS).

L’un des derniers cas a été l’attaque, par des assaillants non encore identifiés, d’un poste frontalier de police à Intangom (près de la frontière malienne), dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2016. Trois jeunes policiers ont été tués.

Le 15 janvier 2016, un couple australien dont le mari (Ken Eliott) reste toujours introuvable, a été enlevé dans la ville de Djibo (près de la frontière avec le Mali) par des personnes non encore identifiées.

Le même jour, une attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a fait une trentaine de morts d’une dizaine de nationalités, dans la capitale Ouagadougou.

Fin juin 2015, le poste de douanes de Déou, vers la frontalier avec le Niger et le Mali, avait aussi été attaqué à la Kalachnikov, faisant des blessés.
ALK/of/APA