Ouagadougou - La situation à la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG), née du bras de fer entre le ministre de la Santé et l’équipe dirigeante de ladite centrale, suscite des craintes ainsi que des réactions de désapprobation au sein des acteurs de la structure, des professionnels de santé et des Organisations de la société civile (OSC), a-t-on constaté, à travers des déclarations.
L’une des dernières réactions est celle du Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC) qui dénonce «un forcing déshonorant» du ministre de la Santé.
Dans sa déclaration rendue publique vendredi, ce mouvement donne son analyse de la situation que vit actuellement la CAMEG.
La CCNOSC rappelle que depuis un certains temps, l’on assiste avec désolation et indignation à la crise indigne qui oppose le ministre de la Santé au Conseil d’administration de la CAMEG.
«De ce qui ressort, il faut noter la volonté manifeste du ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo de chercher par tous les moyens à mettre fin au contrat du Directeur général de la CAMEG dans l’unique optique d’y mettre quelqu’un qui demeurera sous sa coupe», note-t-on dans la déclaration.
Les premiers responsables de l’organisation de la société civile, condamnent fermement ces manœuvres du ministre de la Santéet interpellent le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités.
Avant, le CCNOSC, c’était le personnel de la CAMEG qui réagissait jeudi, à travers une lettre ouverte adressée au Premier ministre (PM), Paul Kaba Thiéba.
Dans cette lettre, le personnel de la Centrale lance un appel un «appel pressant» au PM et à son gouvernement «pour la résolution définitive de cette crise, avant qu’elle ne prenne d’autres tournures qui ne seront que dommageables au système de santé, et par conséquent à toute la population».
En début de semaine, l’ordre des pharmaciens burkinabè avait également attiré l’attention sur une éventuelle pénurie de médicaments dans les pharmacies à cause de cette situation créée par le premier responsable du département ministériel.
La crise actuelle à la CAMEG fait suite à la volonté du ministre de la Santé de remplacer l’actuel DG, Jean Chrysostôme Kadeba, alors que le mandat de celui-ci vient d’être renouvelé par le Conseil d’administration (CA) pour un nouveau mandat de trois ans.
LaCentrale d’achat des médicaments essentiels générique (CAMEG) a été créée en 1992, mais a débuté ses activités en 1994 sous la forme d’un projet avec le statut d’Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
Elle a pour missions, entre autres, de mettre en circulation, les Médicaments essentiels génériques (MEG) à des prix sociaux sur toute l’étendue du territoire, de garantir la disponibilité des MEG de qualité.
Agence d’information du Burkina
ak/taa