Dans cette déclaration, le Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC), dont la présidente d’honneur n’est autre que la bouillante Safiatou Lopez / Zongo, condamne avec fermeté l’attitude du ministre de la Santé qui voudrait d’un directeur général sous sa coupe à la CAMEG.
Le CCNOSC dit être solidaire avec les employés de la CAMEG, et réitère sa détermination à défendre les causes nobles.
Depuis un certains temps, l’on assiste avec désolation et indignation à la crise indigne qui oppose le ministre de la Santé au Conseil d’administration de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG).
De ce qui ressort, il faut noter la volonté manifeste du ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo, de chercher par tous les moyens à mettre fin au contrat du directeur général de la CAMEG, dans l’unique optique d’y mettre quelqu’un qui demeurera sous sa coupe.
Face à ce forcing déshonorant pour les institutions de notre pays, le CCNOSC a tenu à signifier clairement sa vision et sa position citoyenne.
Toujours fidèle à l’Etat de droit et à la justice sociale, nous condamnons fermement ces manœuvres du ministre de la Santé et interpellons le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités.
La démarche du ministre de la Santé, qui a consisté à mettre en place une autre CAMEG en violation des règles d’éthique et des principes de la gestion participative, ne contribue qu’à accentuer la grave crise qui secoue la CAMEG tout en ouvrant la brèche à des conséquences imprévisibles. L’obtention d’un nouveau récépissé de déclaration d’existence, signé le même jour sous le numéro : N°00000000901 démontre le caractère ambiguë, non transparent, des actions du ministre de la Santé contre le Conseil d’administration en place. Pire, le personnel de la CAMEG affirme n’avoir pas été associé à la validation d’aucun texte ayant servi de base constitutif.
La situation la plus écœurante, demeure bien la volonté du ministre de la Santé de vouloir piétiner au mépris de la loi la décision du Tribunal administratif datant du 25 août 2016, accordant un sursis à exécution de la décision portant remplacement des administrateurs de la CAMEG. Le CCNOSC reste fermement opposé à cette attitude qui rappelle des époques où des citoyens estimaient être au-dessus de la loi. Le ministre Smaïla Ouédraogo ne saurait être au-dessus de la loi. La rigueur de cette loi s’applique à lui au même titre qu’aux autres citoyens.
En tout état de cause, nous signifions clairement que la crise qui secoue la CAMEG ne saurait se résoudre sous une forme d’oppression. Déjà l’on parle de pénurie de produits dans certaines zones du pays.
Les conséquences sur le plan sanitaire risquent d’être incalculables. C’est pourquoi il est temps pour les autorités compétentes de prendre à bras-le-corps cette situation que nous déplorons tous.
L’on ne peut diriger en tordant le cou aux textes qui existent. On ne peut pas diriger un ministère aussi sensible que celui de la Santé en orchestrant une chasse systématique aux sorcières dans l’unique optique de placer des hommes sous sa coupe. Le CCNOSC reste solidaire avec les employés de la CAMEG, et réitère sa détermination à défendre les causes nobles, la justice sociale. Nous appelons à la vigilance et à la veille citoyenne face aux manœuvres subversives.
Dieu protège le Burkina Faso
Le porte-parole
Assad Ouédraogo