La Direction régionale des impôts du Plateau central a organisé, lundi 29 août 2016 à Ziniaré, une rencontre régionale d’information sur la loi de finances rectificative de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016. L’objectif de cette rencontre a été d’expliquer aux acteurs de la région, le contenu et les retombées des nouvelles taxes fiscales
Mobiliser des ressources, surtout internes, pour le financement de l’économie burkinabè. Tel a été, entre autres, l’objectif de la 2e loi de finance rectificative adoptée il y a quelques semaines par l’Assemblée nationale. Pour ce faire, de nouvelles taxes fiscales ont été instituées. Des acteurs et contribuables de la région du Plateau central ont alors été éclairés sur cette loi de finances, le lundi 29 août 2016 à Ziniaré.
Ces nouvelles taxes visent à l’élargissement de l’assiette fiscale de l’Etat afin de réorienter ces ressources dans des domaines aussi prioritaires. Pour Fatoumata Benon/Yatassaye, gouverneure de la région, «cette initiative est salutaire en ce qu’elle permet de revoir à la hausse les ressources de l’Etat pour sauver l’économie». «Elle est à encourager parce qu’elle participe à la conscientisation des citoyens pour un changement de la perception que les uns et les autres ont vis-à-vis de la caisse commune qu’est le budget de l’Etat». Elle a invité la population à accepter ces nouvelles taxes parce qu’elles ne visent qu’à octroyer à l’Etat, des moyens supplémentaires pour mieux agir dans les différents secteurs de développement du pays. Chaque participant devra œuvrer, a-t-elle ajouté, à l’appropriation et l’acceptation de ces nouvelles taxes par les populations de la région du Plateau central.
Ainsi, au cours de la rencontre, les nouvelles taxes sur les gains des paris et autres jeux de hasard, sur l’importation des véhicules de tourisme, sur les boissons et les taxes foncières sur les propriétés bâties et les propriétés non bâties ont été expliquées aux acteurs. Le taux et la base d’imposition, le champ d’application, les obligations, les sanctions, ont été aussi développés par le communicateur. Toutes ces différentes taxes rentrent en vigueur à compter du 1er septembre 2016. A propos des taxes foncières sur les propriétés bâties et celle non bâties, 75% des taxes recouvrées reviennent à la commune, 15% à la région et 10% à l’Etat. A la fin de la présentation, les participants ont posé des questions, soulevé beaucoup de préoccupations et formulé des recommandations. Aux diverses préoccupations soulevées, pour la plupart par les maires des communes, l’équipe de la direction régionale des impôts a apporté des précisions et les éclaircissements nécessaires. Les acteurs ont ensuite recommandé que l’accent soit mis sur la communication afin d’informer et de sensibiliser davantage les populations. Il a été également recommandé de revoir le délai de paiement des taxes foncières sur les propriétés bâties et les propriétés non bâties, fixé, au 30 octobre 2016. Quant à la crainte sur la fiabilité des déclarations de certains contribuables, le directeur régional des impôts du Plateau central, Boureima Siemdé, a été on ne peut plus clair: «Comme dans tous les pays du monde, le système fiscal burkinabè est déclaratif mais il existe un référentiel sur les valeurs approximatives des terrains dans toutes les communes du pays. Aussi, il existe des sanctions si après un contrôle, les informations ne sont pas exactes». A la fin de la rencontre, Mme la gouverneure a invité les populations à davantage de civisme et de patriotisme afin qu’à l’heure du bilan, la région du Plateau central soit honorée à travers l’appropriation de ces taxes.
Abdias Cyprien SAWADOGO