La campagne agropastorale 2016/17 se présente sous de bons auspices au Burkina Faso, plutôt en avance par rapport à la campagne écoulée dans de nombreuses régions en raison de précipitations précoces sur l’ensemble du pays du 1er avril au 20 août.
La disponibilité céréalière est jugée moyenne à bonne sur l’ensemble des marchés, souligne la lettre d’information de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), FewsNet. Les marchés sont actuellement approvisionnés principalement par les commerçants qui disposent de bons niveaux de stocks. Les stocks des producteurs, quant à eux, ne cessent de baisser et contribuent pour moins de 30 % à l’offre sur les marchés.
Quant à la demande céréalière, elle demeure similaire à une année normale en temps de soudure. Les prix des denrées de base sur les marchés sont relativement abordables en cette période et restent accessibles à la majorité des ménages, lit-on dans Fews Net. Par rapport à la moyenne quinquennale les prix du maïs sont en hausse de 13 % sur les marchés de collecte et de 7 % sur les marchés de détail. En revanche, les prix mil et du sorgho sont relativement stables.
A la faveur de la bonne disponibilité de fourrage et d’eau, l’embonpoint des animaux s’est amélioré et leurs niveaux de prix se situent au-dessus de la moyenne quinquennale, d’environ 20% pour les petits ruminants (boucs et béliers) et 16% environ pour les taureaux.
Au regard de ceci, l’USDA estime qu’on peut s’attendre à une issue favorable de cette campagne agricole, à janvier 2017. Cette embellie pourrait inciter les producteurs et commerçants à mettre leurs stocks céréaliers résiduels sur les marchés, souligne Fews Net. Ceci contribuerait à améliorer la disponibilité céréalière et faciliterait l’accès des ménages pauvres aux denrées alimentaires de base.