La brigade mobile des douanes de Manga, ville capitale de la région du Centre-sud du Burkina Faso, a intercepté des véhicules-remorques transportant environ trois cents ânes, en direction d’un pays voisin, a-t-on appris mercredi, de sources médiatiques.
Selon le quotidien national Sidwaya qui a publié l’information, la dernière interception par la douane a eu lieu, hier mardi, quand un premier véhicule transportant 143 têtes qui étaient en passe de traverser la frontière vers une direction inconnue.
«Les douaniers avaient déjà intercepté un véhicule qui transportait plus de 140 ânes vers la même direction», indique-t-on.
Il y a de cela quelques jours, le ministre burkinabè des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, lors d’une conférence avait annoncé que durant le premier semestre de l’année en cours, 65.000 peaux d’ânes ont été exportées de façon légale au Burkina Faso.
Il a expliqué que l’espèce asine risque de disparaitre du Burkina Faso d’ici à fin 2019 si rien n’est fait.
A l’entendre, les quantités exportées dans ce circuit mafieux sont deux fois plus importantes.
L’exportation de la peau d’ânes commence timidement en début 2015, puis prend de l’ampleur au fil des mois, avec l’arrivée des apothicaires chinois.
Au regard de la menace palpable qui pèse sur cette espèce, le gouvernement burkinabè a entrepris des mesures pour sa protection.
En effet, le 3 août, le conseil des ministres a adopté un décret portant règlementation de l’abattage et de l’exportation des asins, des camelins, des équins et de leurs produits au Burkina Faso.
L’adoption de ce décret permet de doter le pays d’un cadre juridique règlementant l’abattage et interdisant l’exportation de ces espèces animales et de leurs produits dérivés.
ALK/od/APA