Sur ces pylônes, à l’entrée Est du centre de conférences Ouagadougou, on hissait, du temps de la splendeur de Mouammar Kadhafi, les drapeaux des représentants de toute l’Afrique invités dans sa ville où a grandi le « Guide ». L’organisation Etat islamique (EI), elle, y avait fait accrocher sans apprêts, au gros scotch de travaux vert, une vingtaine de ses drapeaux noirs. Voilà un résumé dérisoire de l’aventure de l’EI en sa province libyenne : un Etat fantoche, bricolé à la va-vite et seul au monde, dans les vestiges de l’ancien régime.
Le « complexe de salles de Ouagadougou » – on peut encore lire son nom officiel sur une arche, du moins les lettres qui ne sont pas tombées au sol –, est le lieu où les fastes de la Jamahiriya libyenne (le régime du colonel Kadhafi), la révolution de 2011 et la guerre de 2016 se télescopent.
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