Ouagadougou - Magloire Somé, un des conseillers spéciaux du Premier ministre burkinabè, a estimé mardi, qu’il est impérieux de réguler le commerce international des armes conventionnelles et des munitions, afin dit-il, de de lutter contre le terrorisme et d’autres maux qui minent la planète.
Magloire Somé qui s’exprimait mardi à l’ouverture de l’atelier juridique sur le Traité sur le commerce des armes (TCA), a indiqué que ce commerce est «très peu règlementé».
Cette situation alimente les conflits «avec comme corollaire, la pauvreté et les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire», a ajouté le représentant du Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba.
«Il alimente également le terrorisme sous toutes ses formes et point n’est besoin de rappeler qu’aucun pays au monde n’échappe de nos jours aux attaques terroristes», a souligné M. Somé.
Et de préciser que «c’est pourquoi, il était impérieux de réagir face à une telle situation préoccupante à plus d’un titre».
Magloire Somé a rappelé que des millions de personnes à travers le monde souffrent au quotidien des conséquences directes et indirectes du commerce irresponsable et illégal des armes.
«En effet, a-t-il poursuivi, des milliers de personnes sont tuées, blessées et d’autres sont violées ou sont contraintes de fuir leurs maisons ou leurs pays alors que de nombreuses autres encore vivent dans la hantise ou la menace permanente des armes».
Le représentant du PM a indiqué que c’est dans ce contexte d’insécurité et de psychose généralisées que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, par résolution A/67/L.58 a adopté le traité sur le Commerce des armes (TCA) le 02 avril 2013, en vue de doter les Etats d’un instrument juridiquement contraignant.
Ledit document, aux dires de Magloire Somé, établit les «normes les plus strictes possibles pour réglementer ou améliorer la règlementation du commerce international d’armes classiques».
Il fait obligation à «chaque Etat partie d’adopter les mesures voulues pour faire appliquer les lois et règlements nationaux donnant effet aux dispositions du présent Traité».
Selon M. Somé, «conscient que l’élaboration des textes législatifs et règlementaires constitue une étape très importante pour la mise en œuvre du TCA, le Burkina Faso, par le truchement de la Haute autorité de contrôle des importations d’Armes et de leur utilisation (HACIAU), a mis en place un comité restreint de rédaction d’un avant-projet de loi d’internalisation du TCA».
Ensuite, le pays a signé le TCA en juin 2013 et l’a ratifié une année plus tard, marquant ainsi, son l’engagement du Burkina Faso à participer à la régulation du commerce international des armes classiques.
C’est pourquoi, il (le Burkina) bénéficie de l’appui de l’Union européenne à travers le projet de sensibilisation au TCA qui définit les principaux domaines prioritaires notamment la formation des acteurs concernés par la problématique, la fourniture d’une assistance juridique et l’accroissement de la sensibilisation sur le TCA entre les parties prenantes.
L’atelier ouvert ce mardi, est le deuxième du genre et se déroule jusqu’au jeudi 1er août prochain. Il porte sur l’assistance juridique du TCA, notamment sur la relecture de l’avant projet de loi d’internalisation du TCA par le Burkina Faso.
Durant trois jours, les participants venus de la Belgique, du Pérou, du Sénégal, du Togo et du Burkina Faso, vont faire des critiques, des amendements et des suggestions, afin que le Burkina Faso ait un document de référence.
Agence d’information du Burkina
ak/taa