Il va falloir environ 1,6 milliard de francs CFA pour réparer des séquelles environnementales sur les mines d’or de Kalsaka et de Séguénéga dont l’exploitation industrielle est terminée au Nord du Burkina Faso, a-t-on appris auprès du ministère en charge de l’environnement.
Selon cette source, le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et des Changements climatiques, Nestor Batio Bassière, s’est rendu vendredi dernier sur les deux sites.
«Il y est allé avec des collaborateurs pour constater de visu comment les entreprises minières mènent les procédures de réhabilitations sur le terrain», souligne-t-on.
De l’avis d’experts, les travaux de réhabilitation environnementale des ex-sites aurifères de Séguénéga et de Kalsaga devront durer un peu plus de trois ans.
La somme de 1,6 milliard de FCFA, nécessaire pour la réparation des séquelles de l’exploitation minière dans ces deux zones, serait disponible au niveau de Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).
Cependant, des questions de formalités auraient empêché le décaissement de l’argent. Aux dernières nouvelles, tout serait rentré dans l’ordre pour le retrait.
L’exploitation minière industrielle sur les sites aurifères de Séguénéga et Kalsaka s’est déroulée entre 2008 et 2015. Après sept ans d’extraction du minerai, ce sont 147 hectares de carrières avec 80 à 120 mètres de profondeur, que laisse la société minière.
En matière d’exploitation minière au Burkina Faso, le code minier oblige les sociétés minières à respecter le couvert végétal et à opérer des réparations à la fin de l’exploitation.
Les cas de réhabilitation à Kalsaka et à Séguénéga est une première au Burkina Faso, depuis le boom minier, entamé vers les années 2009.
Le ministère en charge de l’environnement souhaite que la réhabilitation en cours sur ces deux sites soit un cas d’école en matière de disposition après l’exploitation minière.
ALK/od/APA