La direction générale de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a visité, les 25 et 26 août 2016, les producteurs de la région cotonnière de Dédougou, plus précisément ceux de Solenzo et de Dédougou. A l’issue de la visite, le directeur général a invité les producteurs à poursuivre les traitements phytosanitaires pour éviter l’attaque des chenilles et des mouches blanches.
La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) veut atteindre 600 000 tonnes de coton-graine conventionnel exclusif pour la campagne cotonnière 2015-2016. Pour y parvenir, elle a entrepris une série de tournées dans les différentes régions cotonnières du Burkina Faso. Ainsi, après les régions cotonnières de Diébougou, et Koudougou. C’était au tour des producteurs de la région cotonnière de Dédougou de recevoir la visite du directeur de la nationale du coton, Wilfried Yaméogo et son staff, les 25 et 26 août 2016. A l’issue des 48 heures d’échange avec les cotonculteurs des zones cotonnières de Solenzo et de Dédougou, le premier responsable de la SOFITEX s’est déclaré « très impressionné par le développement des cotonniers sur les parcelles visitées». Selon lui, il y a des motifs réels de satisfaction pour la « maison cotonnière» en ce sens que les superficies visitées sont le reflet de la majorité des parcelles de la région cotonnière. Les cotonniers sont à la densité souhaitée à l’hectare et bien chargés, a laissé entendre Wilfried Yaméogo. Aux producteurs, il a lancé : « Nous vous encourageons pour la suite des travaux champêtres afin que les cotonniers crachent du coton graine ». Cependant il a indiqué que dans quelques parcelles, la fertilisation n’est pas l’optimum et des déficiences des traitements des semis subsistent. C’est pourquoi, le premier responsable de la SOFITEX a exhorté les producteurs à continuer les traitements phytosanitaires et à également observer les champs pour pouvoir agir en cas d’infestations des chenilles et de mouches blanches. Pour une meilleure organisation de l’évacuation des cotons du marché vers les usines d’égrainage, il les a invité a vite récolter les cotons. « Donnez-nous notre coton, nous allons vous donner votre argent », a-t-il insisté. De Daboura en passant Dissankuy à Bokuy, les cotonculteurs se sont réjouis de cette visite de la SOFITEX. D’après Gnassa Traoré, propriétaire d’une exploitation de 28 hectares dans la localité de Solenzo, c’est une première de voir un DG de la SOFITEX venir vers eux. « Nous allons respecter les conseils qu’il nous a prodigué à propos des traitements des semis », a-t-il argué.
« La SOFITEX et l’UNPCB même famille »
Et à Isaïe Yézouma Dakuyo, cotonculteurs à Bokuy situé dans la province du Mouhoun de renchérir : « Nous allons essayer de récolter le plus tôt possible pour que tout le monde gagne son compte ». En outre, le directeur général Wilfried Yaméogo a annoncé le paiement des frais de marchés aux producteurs à partir du 15 septembre prochain en vue de les « galvaniser dans la récolte du coton graine ». D’où la mobilisation des ressources nécessaires à l’achat et le paiement accéléré du coton-graine aux producteurs, a laissé entendre. Car, a-t-il dit, la SOFITEX compte terminer l’égrainage avant le début de la saison hivernale prochaine. « La SOFITEX et les producteurs sont des partenaires, ne laissons pas quelqu’un entre nous », a émis le DG de la nationale du coton. En cas de problèmes, il a fait savoir deux parties devraient privilégier la table du dialogue. Avant d’ajouter que les deux entités sont enfants d’une « mêmes famille ». Présent lors de la tournée, le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB), Karim Traoré a salué le passage du DG de la SOFITEX dans les cotonneries, qui, de son avis, montre son engagement et soutien ferme aux cotés des producteurs. « Cela montre aussi que la société cotonnière et l’UNPCB forment une famille indivisible. Toux ceux qui vont vouloir la diviser ne pourront pas. C’est comme quelqu’un avec son épouse, il peut y avoir des problèmes mais nous devons les résoudre à l’interne », a soutenu Karim Traoré. De ses dires, cette campagne est extraordinaire pour nous les producteurs car le retour au conventionnel avait suscité beaucoup d’inquiétude. Le président de l’UNPCB s’est déclaré heureux après cette sortie. Parce qu’elle a permis de voir le bon entretien des superficies emblavées. « Cela fait plus de dix ans, que je n’ai pas vu ces emblavures et des entretiens de parcelles de ce genre », a-t-il conclu.
Boudayinga J-M THIENON