A l’approche de l’échéance pour l’élection du nouveau bureau de la Chambre consulaire du Burkina Faso, le 13 novembre prochain, pas un jour ne passe sans qu’on assiste à la montée au créneau d’une coalition visiblement créée pour les besoins de la cause. Le jeudi 25 août 2016 dans la salle de conférences du Liptako-Gourma, le tour est revenu à l’Association des professionnels pour l’assainissement de l’économie du Burkina (A.P.I.C.S-AEB) de monter au créneau, à travers une conférence de presse conjointe, pour énumérer en quatre points ses divergences avec les principaux organisateurs de l’élection.
En cette matinée de ciel nuageux de fin août, dans la salle de conférences du Liptako-Gourma, le point de presse avait plutôt une allure de meeting politique avec cette salle qui contenait plus de supporters que de journalistes, et la traduction de la déclaration liminaire en langue nationale suivie d’applaudissements nourris quand le mot qui sonne fort est lâché. Les organisateurs de l’événement sont venus fustiger le scénario concocté pour la tenue de l’élection consulaire prochaine et, du même coup, tomber à bras raccourcis sur certains membres des commissions formées à l’occasion. Et comme pour prouver quevcles objets de litige sont nombreux, ils ont énuméré les quatre raisons suivantes pour étayer leur argumentaire : le délai très court des inscriptions ; la mauvaise répartition des sièges selon les corporations et les régions ; l’audit de la gestion du bureau sortant qui jusque-là, n’est pas réalisé ; et la composition des commissions d’organisation du scrutin.
Pour le premier point, ils ont fait remarquer que la période choisie, du 10 au 24 août, n’est pas la bonne, parce que coïncidant avec la période de vacances pour beaucoup d’opérateurs et l’organisation du Hadj (pèlerinage musulman). Sur l’exigence de l’audit comme préalable à l’élection, Martin Sawadogo, président de l’A.P.I.C.S.-AEB, tapera du poing sur la table : «Tant que l’audit de l’ancien bureau ne sera pas fait, ses 22 membres sont responsables, au même titre qu’Alizèta Ouédraogo qui en était la présidente. Ils ne peuvent se présenter tant que cette question n’est pas résolue». La composition des commissions électorales n’agrée pas également les occupants du présidium, particulièrement la présence du DG de la Chambre de Commerce, Franck Tapsoba. «C’est un fonctionnaire. Ils doivent enlever leur bouche de cette affaire (Ndlr : Ne vous mêlez pas de ça). La Chambre de Commerce, ce sont les commerçants qui doivent s’en occuper », a fait remarquer le principal tenant du crachoir, Martin Sawadogo, suscitant ainsi des applaudissements.
Issa K. Barry