Un groupe pluridisciplinaire (chercheurs, artistes, journalistes, etc.) vient de lancer au Burkina Faso un projet de construction d’un mémorial et d’un mausolée en mémoire du capitaine Thomas Sankara, ancien président (1983-1987), considéré comme le «Père de la révolution burkinabè».
Selon les initiateurs, le projet vise à permettre la diffusion de l’idéal prôné par l’ancien président du Burkina Faso ainsi que ses grandes œuvres en mettant à la disposition du public des documents, des images, des objets.
« L’action politique et le leadership de Thomas Sankara ont grandement marqué l’histoire du Burkina Faso et celle de l’Afrique tout entière. Il a réussi, en quatre ans, à mettre sur orbite le Burkina Faso», a déclaré, lors du lancement dudit projet, Abdoul Salam Kaboré, ministre de la Santé sous la révolution.
Les initiateurs du projet disent compter sur la participation du public et de bonnes volontés, quelque soit leurs origines, pour sa réalisation.
Ainsi, il est prévu de collecter des fonds, au Burkina Faso et à l’étranger, pour réaliser le mémorial et le mausolée qui devraient être construits sur le site de l’assassinat de Thomas Sankara, à Ouagadougou.
Un comité international présidé par l’ancien président Ghanéen Jerry John Rawlings sera mis en place par la suite.
La première rencontre de ce comité se tiendra le 2 octobre 2016, à la date anniversaire du Discours d’orientation politique (DOP) de Thomas Sankara.
Le lancement officiel du projet a eu lieu jeudi à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse, en présence de l’actuel ministre de la culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry.
Le capitaine Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’Etat qui a propulsé Blaise Compaoré au pouvoir.
Durant les 27 ans de règne du président Compaoré (1987-2014), le dossier de l’assassinat du capitaine Sankara n’a connu aucune avancée.
Il a fallu la chute de Blaise Compaoré, en fin octobre 2014, suite à une insurrection populaire, pour que le dossier Thomas Sankara puisse être relancé, au niveau du tribunal militaire de Ouagadougou.
Le tribunal a promis d’entamer le jugement de cette affaire, d’ici à la fin de l’année 2016.
ALK/od/APA