Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a abrité du 23 au 25 août 2016, une réunion ministérielle sur le dialogue sur les migrations en Afrique de l’Ouest (MIDWA). Le Burkina Faso était représenté à cette réunion par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Sécurité intérieure, monsieur Simon Compaoré.
Organisée par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec la participation de la Mauritanie, cette réunion des ministres en charge de la sécurité a abouti à l’adoption des engagements pour faciliter l’intégration sous régionale. Dans le rapport final, les ministres ont préconisé l’institutionnalisation et l’opérationnalisation du Dialogue sur la migration en Afrique de l’Ouest (MIDWA).
Dans le domaine de la libre circulation des personnes et des biens et la recrudescence des problèmes sécuritaires, notamment les attaques terroristes, les ministres ont décidé de la mise en place de systèmes de surveillance satellitaire, du renforcement de la coopération entre leurs ministères et ceux des transports et les forces de sécurité. Ils ont promis la mise en place d’un mécanisme d’alerte et de collecte de renseignements et d’une base de données fiables.
Pour mieux maîtriser les flux migratoires, les ministres ont aussi décidé de la mise en place de la carte d’identité biométrique CEDEAO en 2017, de la délimitation et du bornage des frontières, de la construction des postes frontières juxtaposés, de la lutte contre la prolifération des produits avariés et des produits pharmaceutiques frauduleux, etc.
En ce qui concerne l’impact de la libre circulation des personnes sur le plan politique, social et économique, la réunion a recommandé la suppression des cartes de résidence et de séjour dans tous les Etats membres, la protection des droits des migrants. Cette recommandation vise, selon les ministres, à faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO avec la Mauritanie.
Dans son discours de clôture, le ministre de l’Intérieur de la république fédérale du Nigéria a formulé « le souhait que les conclusions et recommandations de cette réunion puissent être adoptées par les plus hautes instances de la Communauté car elles visent à lever les entraves à la libre circulation des personnes et des biens, à garantir la sécurité et à assurer une bonne gestion de la migration. Il a exhorté les Etats membres à prendre les mesures nécessaires pour l’application effective des engagements auxquels ils ont souscrit dans le cadre de la mise en place de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO et des autres dispositions du Protocole sur la libre circulation » dans l’espace sous régional.
Service Presse de l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire