Sur initiative de l’Union africaine, les journalistes, attachés de presse et les points focaux des pays membres de l’Union se sont retrouvés du 17 au 19 aout 2016 à Lusaka en Zambie, autour d’un séminaire en vue de s’approprier la déclaration faite par les chefs d’Etat en 2014 à Malabo sur la croissance et la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique.
Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine ont tenu les 26 et 27 juin 2014 à Malabo, en Guinée Equatoriale, la 23e session ordinaire de leur conférence sous le thème : « transformer l’agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie, grâce a l’exploitation des opportunités de croissance inclusive et de développement durable ».
Au cours de cette session qui marquait aussi le dixième anniversaire de l’adoption du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), deux décisions ont été prises et deux déclarations ont été faites dont celle dite de « Malabo » se rapportant au PDDAA. L’objectif principal de ce programme est l’accélération de la croissance et la transformation des produits agricoles en vue d’une prospérité partagée, garantissant de meilleures conditions de vie.
Toutefois, la mise en œuvre effective de ce programme ne saurait se faire sans l’implication des Hommes de medias. C’est ce qui justifie d’ailleurs la tenue de ce séminaire dont le but est de permettre non seulement aux journalistes de prendre connaissance du contenu de la Déclaration de Malabo, de se l’approprier , mais aussi d’avoir des messages clés et adéquats à porter au public.Il est alors demandé aux journalistes d’interpeller les décideurs politiques sur la nécessité d’honorer leurs engagements.
Les acteurs privés doivent être sensibilisés sur leur devoir d’investissements afin d’accompagner les gouvernements dans la promotion de l’agriculture et la lutte contre la faim. Quant aux agriculteurs, le micro et la plume serviront à leur apprendre les bonnes pratiques agricoles, les expériences réussies et les opportunités de ventes.
Les femmes et les jeunes filles ne sont pas en reste. Des pages de journaux et des temps d’antenne Radio-Télé doivent leur être consacrés, notamment en ce qui concerne leur accès à la terre. Il y a lieu de rappeler que dans la Déclaration de Malabo, les Chefs d’Etat se sont engagés à améliorer le financement des investissements dans l’agriculture par le respect de l’objectif de 10% des dépenses publiques au profit dudit secteur, l’opérationnalisation de la Banque africaine d’investissement.
Ils ont également décidé d’éradiquer la faim et réduire de moitié la pauvreté sur le continent d’ici à 2025, par une croissance et une transformation agricoles inclusives, une augmentation de la productivité en mettant l’accent sur les intrants, l’irrigation et la mécanisation.
La promotion du commerce intra-africain des produits agricoles de base et de services connexes, le renforcement de la résistance dans les moyens de subsistance et les systèmes de production à la variabilité du climat ainsi que la responsabilité mutuelle par rapport aux actions et aux résultats font également parties des engagements pris par les Chefs d’Etat. Cependant, ces décisions ne sont pas connues des populations.
C’est pourquoi des communications sur « comment et avec qui communiquer autour de ces différents engagements » ont été présentées aux Hommes de médias, afin de leur fournir les outils appropriés pour servir de relais auprès du public.
L’évaluation de la mise en œuvre de ces engagements se fera, lors du sommet des chefs d’Etat en 2018 et les journalistes ont été pour ce faire, invités à jouer pleinement leur rôle d’informateur, de sensibilisateur, d’éducateur et même d’« avocat » des populations.
Zorom/Kabore Aline Verlaine
Attachée de presse Ambassade du Burkina Faso, Mission Permanente en Ethiopie