Un collectif d’organisations de commerçants et d’acteurs du Bâtiment et des travaux publics (BTP) ont, au cours d’une conférence de presse animée, le jeudi 25 août 2016 à Ouagadougou, proposé des solutions pour des élections consulaires libres et transparentes.
Le 13 novembre 2016 est la date retenue pour l’organisation des élections consulaires pour la mise en place du bureau devant conduire la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Ainsi, un collectif de cinq organisations de commerçants et du Bâtiment et des travaux publics (BTP) a rencontré les journalistes, le jeudi 25 août 2016 à Ouagadougou, pour échanger sur quelques points permettant la tenue du scrutin dans la transparence et l’équité dans la tenue du scrutin consulaire. Le collectif dénonce, entre autres, la présence du directeur général de la CCI-BF dans les deux commissions électorales, la répartition des sièges à l’assemblée consulaire et la période prévue pour les inscriptions.
S’agissant des inscriptions sur les listes électorales, la période prévue, du 10 au 24 août et repoussée au 30 août prochain, n’est toujours pas satisfaisante, selon Martin Sawadogo, président de l’Association des professionnels de l’industrie, du commerce et des services pour l’assainissement de l’économie burkinabè, membre du collectif. Il estime qu’il n’est pas nécessaire de fixer la date limite au 15 septembre pour permettre à ceux qui sont en vacances et les acteurs qui veulent effectuer le pèlerinage à la Mecque de pouvoir participer. «Des échos qui nous sont parvenus, certaines régions n’ont même pas encore enregistré 20 inscrits sur leurs listes. Il nous faut du temps pour permettre à tous ceux qui remplissent les conditions de pouvoir participer», a-t-il laissé entendre.
Concernant le bureau exécutif dissous qui était présidé par Alizèta Ouédraogo, a-t-il poursuivi, un audit avait été demandé sur sa gestion. «Tant que cet audit n’est pas publié, nous disons donc que les 22 membres de ce bureau sont tous responsables au même titre que la présidente. Dans ce cas, ils ne doivent pas se présenter à ces élections», a-t-il indiqué.
Quant à la répartition des sièges, elle a été faite sans l’implication des acteurs, aux dires de Alassane Kouanda, président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises du Burkina, membre du collectif. Il a cité un rapport publié par le ministère en charge du commerce qui dit que 80% des entreprises et commerçants sont basés à Ouagadougou. Pourtant, a-t-il déploré, seulement 30% des sièges sont revenus à Ouagadougou et les 70% aux autres régions. «Nous ne voulons pas semer le désordre dans l’organisation des élections comme certains le pensent. Nous voulons tout simplement que les textes qui existent soient bien appliqués», a-t-il conclu.
Adama SEDGO