Le Centre d’excellence pour la gouvernance des industries extractives en Afrique francophone (CEGIEAF) organise, du 16 au 26 août 2016, la 6e session de l’université d’été sur la gouvernance des industries extractives en Afrique francophone à Yaoundé au Cameroun. A travers des cours théoriques et une sortie de terrain, les 28 participants dont 4 Burkinabè se sont imprégnés de toutes les facettes des industries extractives.
Le Centre d’excellence pour la gouvernance des industries extractives en Afrique francophone (CEGIEAF), créé en 2011, est le fruit du partenariat entre l’Institut de gouvernance des ressources naturelles et l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC). Le CEGIEAF a pour but d’outiller un grand nombre d’organes de surveillance notamment les Organisations de la société civile (OSC), les médias et les parlementaires en connaissances et compétences. C’est ainsi que ces organes amélioreront la qualité de leurs interventions et influenceront positivement la gestion transparente et responsable des industries extractives en Afrique francophone. C’est dans cette optique que chaque année, le centre organise deux semaines de cours sur les industries extractives. Pour cette 6e session, y ont pris part, 28 participants venus du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, de la Centrafrique, de la France, du Mali, de la République démocratique du Congo (RDC), du Tchad et du Sénégal. La formation porte sur des modules tels la réglementation, les contrats, le régime fiscal, la collecte et la gestion des revenus, les impacts sociaux et environnementaux, ainsi que le développement durable. En plus des cours théoriques, les participants ont eu la chance de visiter, le samedi 20 août 2016, une entreprise gazière, à savoir Gaz du Cameroun située à Douala, la deuxième ville du pays. «Au cours de la sortie de terrain, les participants ont échangé avec les responsables de l’entreprise pour voir comment se fait une exploitation gazière, et connaître les enjeux de la production sur l’économie et la population locale. Ils ont rencontré les communautés riveraines pour s’imprégner de leurs perceptions de l’entreprise gazière », a confié le gestionnaire du CEGIEAF, Dr Jean Martial Bell. Pour lui, la formation au CEGIEAF est à la fois théorique et pratique dans le but de permettre aux participants de s’approprier toutes les facettes des industries extractives. Le souhait du Dr Bell est de voir les différents participants travailler sur des projets qui auront pour objectif de changer le contexte de la gouvernance de l’exploitation des industries extractives dans leurs pays. Les OSC, les médias et les parlementaires ont été ciblés, a-t-il indiqué, parce qu’ils ont la capacité d’engager la transformation par le biais du plaidoyer, la rédaction d’articles d’investigation et de recherche pour instaurer la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Souaibou NOMBRE