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J.O de Rio : La reine de Saba, le zoulou "brun" et le prince Sarakolle
Publié le mercredi 24 aout 2016  |  Sidwaya




Les jeux olympiques de Rio ont été marqué au plan africain par les exploits retentissants de Almaz Ayana, Dwide Van Niekerk,et Cheikh Cisse. La première (Ayana) a pulvérisé le vieux record du 10000 mètres féminin , pendant que le zoulou "brun" Van Niekerk en faisait de même pour celui du 400 mètres détenu jusque-là par l'Américain Michael Johnson.Quant à Cheikh Cisse de Côte d'Ivoire il règne désormais sur le tae-kwondo mondial a l'instar de ses ancêtres Sarakolle qui avait fondé le premier empire (Ghana) au début du premier millénaire après la décadence de l'Égypte pharaonique.

Almaz Ayana aura été la reine incontestée de l'athlétisme féminin africain lors des olympiades de Rio. Après avoir pulvérisé le record du 10000 mètres féminin elle a tenté de récidiver sur le 5000,mais les efforts fournis une semaine auparavant, ajouté à la hargne et à la détermination des kenyanes qui voulaient mettre fin à l'hégémonie éthiopienne sur le fond féminin ont eu raison de sa boulimie de pouvoir.N'empêche ,Ayana a marqué ces jeux de ses empreintes et, son jeu en âge (24ans) l'autorise à rêver à des conquêtes encore plus retentissantes.Le duel ethiopio -éthiopien avec l'autre duchesse du fond et du demi-fond Gensebe Dibaba qui a raté ses jeux,ne fait donc que commencer,car,la kenyane Cherruiyot qui a remporté le 5000 est quasiment atteinte par la limite d'âge. A côté de la reine de Saba,un autre guerrier africain,le sud-africain Van Niekerk a frappé un grand coup à Rio en s' emparant de la première place sur les 400 mètres dans le temps stratosphérique de 43'03 au nez et à la barbe du favorit Kirani Jones. Van Niekerk dont la palette est impressionnante (il court aussi le 100 et le 200 mètres ) pourrait être l'athlète de demain avec la retraite programmée d'Usain Bolt qui ouvre bien de perspectives dans les courses de vitesse.Métisse sud-africain,il a souffert plus que d'autres des affres de l'apartheid, rejeté par les noirs et méprise par les blancs qui n'avaient aucune considération pour les "coloureds "en dépit du fait qu'ils avaient un "quart" de sang blanc.Les réminiscences de ce passé douloureux sont sans doute pour quelque chose dans cette rage de vaincre de Van Niekerk qui court contre lui-même et contre les autres.


«Barack» Usain Bolt


Cette rage de vaincre et cette envie d'aller au bout de soi,on les retrouve chez les "baramogos"du ghetto d'Abidjan et Cheikh Cisse en aura été l'illustration la plus parfaite à l'occasion de ces jeux. Le tae-kwondo in ivoirien a bluffé tous ses adversaires à Rio avant de s' emparer de la médaille d'or à une seconde de la fin de son match alors qu'il était jusque-là dominé par son adversaire britannique. Un "maga -tapé "de dernière minute a donc eu raison de celui-ci et voilà le tae-kwondo ivoirien auréolé de sa plus belle médaille .Une leçon pour nos dirigeants sportifs qui gagneraient à promouvoir réellement d'autres sports en dehors du foot-roi d'autant que le Niger toujours en tae-kwondo s' en est sorti avec une médaille d'argent avec Abdoul Razack,lequel a déjà pris rendez-vous avec l'or à Tokyo en 2020.Personne ne nous fera croire qu'il n’y a pas de combattants de leur trempe ici au Faso.Ce qui est en cause c'est plutôt l'organisation et l'utilisation optimale et intelligente des moyens disponibles.Le panthéon olympique est donc bel et bien accessible pour le Burkina pour peu que l'organisation précède l'action.Si côté africain les satisfactions sont grandes et nombreuses (Kenya,Afrique du Sud,Côte d'Ivoire) au plan mondial les stars attendues ont confirmé leur rang à l'instar du jamaicain Usain Bolt qui est désormais seul au monde avec un palmarès à faire pâlir de jalousie les dieux de l'Olympe.Bolt a le talent mais aussi la baracka des champions exceptionnels et les chaumières bruisseront longtemps de ses exploits hors du commun.Dieu vivant des stades il peut se tourner maintenant vers d'autres domaines où il excellera sans doute si tant il est vrai que qui peut le plus peut le moins. Et,que dire du poissson -pilote américain Mickel Phelps dont les médailles d'or en natation ne se comptent plus et qui a prouvé à Rio que le talent n'avait pas d'âge, en tenant tête à ses cadets pour repartir encore avec un panier bien rempli de breloques scintillantes.Le kid de Baltimore peut lui aussi prétendre à une seconde retraite méritée dans une Amérique où les héros ne marchent jamais seuls.C'est dire que son "gombo "est assuré ad vitam aeternam tout comme celui du lion somalo-britannique Mohamed "Mo"Farah qui après avoir remporté les 10000 et 5000 mètres a Londres il ya quatre ans,a récidivé à Rio rentrant lui aussi dans l'histoire par la grande porte.Dans les pubs londoniens chauffés par la guiness (honni soit qui mal y pense) et les effluves de cigarette (quoique) "Mo"est le principal sujet de conversation à juste titre car il a redonné de la prestance au lion britannique. Au Brésil cependant tout ça là C'est "hoba-hoba",car,là -bas,on ne connaît plus que Neymar et sa bande qui ont vengé l'humiliation de 2014 en battant l'Allemagne en finale du tournoi olympique de football. Le cinglant 7-1 de la demi-finale mondiale est donc oublié et Neymar déjà prince de Rio en est désormais le roi dans le cœur des Cariocas.Dès lors,place à la samba et vivement Tokyo 2020.Qui a dit que le sport était une drogue dont on se défaisait difficilement, sinon jamais?


Boubakar SY
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