La photo ci-contre, comme écrit sur le maillot de l’athlète, Benjamin Compaoré, en pleine compétition aux épreuves du triple saut aux JO de Rio. Lui, puisque c’est de Benjamin qu’il s’agit et ce Benjamin tout compaoré qu’il est, n’est pas de la délégation burkinabè de cinq athlètes. Il est plutôt de la délégation française, en fait un bi-national, de père burkinabè et de mère française. Benjamin a fait le choix du pays de sa maman. Certainement, il a pesé et soupesé, avant d’opter. Les conditions d’entraînements, l’environnement au pays de son patronyme, ne lui auraient pas permis d’atteindre ce haut niveau. Faut-il le rappeler nos athlètes qui étaient à Rio, ont été invités grâce à la mesure d’universalité du CIO, mais Ben s’est qualifié sur le terrain, ou si vous voulez, il a obtenu le minima, pour les JO. Et que même, dans les éliminatoires du triple saut, il a pu obtenir son ticket pour la finale, ce qui en soit est déjà une prouesse, car il n’est pas donné à n’importe quel athlète, de se qualifier pour une finale des JO. Malgré un bond de 17,08m, Compaoré s’est classé en dixième position derrière, les Américains Chistian Taylor 17,81, Will Claye 17,62, …. Compaoré a fait du triple saut, sa spécialité, il y évolue depuis 2005. Il a gravi tous les échelons scolaires, universitaires. Il est sociétaire du club Strasbourg Agglomération Athlétisme. Il a été champion d’Europe d’athlétisme en 2014. Né le 5 août 1987 en France à Bar-le-Duc, c’est dire que tout le prédisposait, à ce qu’il compétisse sous les couleurs françaises. Bon vent au Franco-Burkinabè, t tous nos souhaits, est qu’il mette son expertise au profit des athlètes burkinabè.
Barthélemy KABORE