L’Association pour l’épanouissement de la commune de Bobo-Dioulasso (AECB) a organisé, du 18 au 21 août 2016 dans la cité de Sya, la 12e édition de la fête des chenilles de karité ou fête de «chitoumou». A l’occasion, les Bobolais ont été invités à protéger les arbres de Karité de plus en plus menacé.
Rendez-vous culturel et gastronomique de la ville de Sya, la fête du «chitoumou» ou encore fête des chenilles de karité a eu lieu, du 18 au 21 août 2016. Initiée par l’Association pour l’épanouissement de la commune de Bobo-Dioulasso (AECB) depuis 2004, elle a lieu cette année sur le thème «Le chitoumou et le changement climatique». Pour le président de l’AECB, Lassina Sanou, l’objectif recherché depuis la première édition est de pouvoir mettre un jour en boîte de conserve les chenilles de karité. A l’entendre, ce projet est en bonne voie grâce à l’appui du Fonds d’intervention de l’environnement qui accompagne l’association dans la phase d’expérimentation. Avant d’indiquer que les chenilles sont en phase de transformation en poudre. Cela était visible sur l’aire de l’exposition. «Il y a également le chitoumou en poudre aux farines de fonio, de maïs, de sorgho rouge et blanc déjà disponibles», a-t-il précisé. Au sujet du thème, le président de l’AECB a laissé entendre: «Nous voulons sensibiliser la population et surtout les acteurs de l’environnement à planter des arbres de karité et les protéger ». La particularité de cette édition, selon ses dires, c’est la participation de la direction régionale de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) de Farako-Bâ qui « est arrivée à maitriser le cycle d’élevage des chenilles de karité». C’est-à-dire, a expliqué Lassina Sanou, de façon artificielle, l’homme pourra élever les chenilles en dehors de la saison des pluies. Ce qui va permettre d’avoir les chenilles même en dehors des saisons pluvieuses. Cependant, il a relevé des difficultés financières qui empêchent l’AECB d’atteindre son but. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux nouvelles autorités de la commune à leur venir en aide. Pour le représentant du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, parrain de la présente édition, Valéry Bayala, la foire a grandi en douze années d’existence et évolue dans les mêmes sciages du SIAO, du festival YELEN, du festival de la rue.
Boudayinga J-M THIENON
Boureima Traoré
(Stagiaire)