L’Association des professionnels de l’industrie, du commerce, des services pour l’assainissement de l’économie burkinabè (APICS-AEB) a, au cours d’une rencontre, le samedi 20 août 2016, à Ouagadougou invité les électeurs à s’inscrire en vue de participer aux élections consulaires du 13 novembre 2016.
Les élections consulaires en vue de la mise en place du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) se tiennent le 13 novembre 2016. L’heure est aux inscriptions sur les listes électorales. Pour ce faire, l’Association des professionnels de l’industrie, du commerce, des services pour l’assainissement de l’économie burkinabè (APICS-AEB) invite tous les acteurs qui remplissent les conditions à s’inscrire massivement pour y participer.
Selon son président, Martin Sawadogo, son association soutiendra un président qui a un programme de gestion transparente de la CCI-BF. Car pour lui, le patrimoine géré par la chambre de commerce comme, le port sec de Bobo Dioulasso, Ouagarinter, les différents centres et écoles de formation, les terminaux portuaires est fait dans une opacité. «Les marchés doivent être gérés par appel à candidature et non de gré à gré. Ce sont les plus méritants qui doivent bénéficier des prestations et non seulement les élus consulaires», a-t-il émis. Il a appelé les acteurs à éviter de se faire influencer par des promesses et de corruption car a-t-il dit : «Celui qui propose de l’argent n’a pas autre chose à proposer. C’est-à-dire qu’il n’a pas un programme pour diriger la chambre de commerce pour le bonheur des opérateurs économiques». M. Sawadogo a laissé entendre que sa structure s’insurge contre la présence de directeur général actuel dans les commissions pour mener les élections.
Le président de l’APICS-AEB s’est prononcé sur la gestion de la délégation spéciale. Il l’a jugée insatisfaisante, parce qu’elle a été mise en place pour gérer les affaires courantes et conduire le processus électoral et non pour faire des investissements. Cependant, a-t-il regretté, la délégation spéciale a fait des investissements en Côte d’Ivoire, au Togo en cachette.
S’agissant des nouveaux textes régissant la CCI-BF, M. Sawadogo a poursuivi: «Nous ne sommes pas totalement satisfaits, mais néanmoins un consensus a été trouvé sur les trois points essentiels. Il s’agit du mandat du président qui est de 5 ans renouvelable une fois, l’âge du président est plafonné à 70 ans et le directeur général qui sera recruté par appel à candidature».
Enfin pour relancer l’économie, l’APICS-AEB a émis la nécessité pour le gouvernement d’abolir certaines lois qui ont contribué à la chute du régime Compaoré. «Il faut éviter le monopole dans les importations. Dans le domaine des BTP, il faut revoir certains agréments qui pèsent sur les acteurs. Le Burkina Faso est le plus exigeant en matière d’agréments dans la sous-région», a indiqué le président. Il suggère à la direction générale des impôts de communiquer plus sur les taxes car beaucoup d’entre elles sont méconnues des contribuables.
Adama SEDGO