Burkina : un membre des milices d’autodéfense arrêté pour meurtre

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Publié le mardi 23 aout 2016 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
Koglwéogo, groupe d`auto défense

Un membre des groupes d’autodéfense dénommé ‘’Koglwéogo’’ est entre les mains de la police nationale, pour avoir tué une personne et blessé une autre à Yondé, localité située dans la région du Centre-Est au Burkina Faso, a-t-on appris mardi de source officielle.

Selon un communiqué du service de communication du ministère en charge de la Sécurité intérieure, l’homme arrêté est celui qui a ouvert le feu sur les deux jeunes de Yondé dans la province du Koulpélgo.

La même source précise que les faits se sont déroulés jeudi dernier, lorsqu’un dénommé Bachirou Barry ‘’qui était allé acheter une moto à Cinkansé aurait sollicité les services d’un jeune de la localité pour l’aider à regagner son domicile contre rémunération, au motif qu’il ne retrouvait plus sa route’’.

Arrivés à Yondé, les deux hommes ont été sommés à deux reprises de s’arrêter par des Koglwéogo.

‘’Les deux jeunes n’ayant pas obéi, une course poursuite suivie de tirs a été engagée par les Koglwéogo’’, précise le texte, avant d’ajouter que le bilan fait état d’un mort et d’un blessé.

Le communiqué renseigne que le tireur du nom de Dolobzanga Saïdou, né en 1984, cultivateur résidant à Yondé a été identifié et gardé à vue dans les locaux du Commissariat Central de Police de la ville de Ouargaye.

‘’Mais, suite à des menaces de lynchage dudit koglwéogo par la population, il a été transféré à Tenkodogo pour la suite de la procédure’’, souligne le communiqué.

Le ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure invite la population au calme et les rassure que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur, indique le communiqué, ajoutant qu’il ‘’exhorte les Koglwéogo à s’inscrire dans le cadre légal afin d’éviter toute initiative malheureuse du genre’’.

Au Burkina Faso les groupes d’auto-défense dénommés ‘’Koglwéogo’’, ont vu le jour dans certaines communes rurales du pays où les Forces de défense et de sécurité (FDS) font défaut, pour lutter contre les vols de bétail.

L’existence de ces ‘’milices’’ est diversement appréciée dans l’opinion publique burkinabè. En effet, alors que certaines personnes saluent leur venue, d’autres trouvent que les Koglwéogo causent plus de mal que de bien.

ALK/cat/APA