Le ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement hydraulique, Jacob Ouédraogo, a effectué une visite de suivi de la campagne agricole dans le Houet, le samedi 20 août 2016. La tournée lui a permis de visiter le Centre agricole polyvalent de Matourkou et l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) à Farako-Ba.
Après le Mouhoun, le ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement hydraulique, Jacob Ouédraogo était dans la province du Houet le samedi 20 août 2016, dans la cadre du suivi de la campagne agricole 2016. La tournée a permis au ministre de visiter l’exploitation familiale d’Etienne Sanou à Tolontama, localité située à 25 km de Bobo-Dioulasso. Selon le directeur provincial de l’agriculture et de l’aménagement hydraulique du Houet, Marius Sanou, le champ de Etienne Sanou a une superficie totale de 10 hectares. Sur cette superficie, M. Sanou produit, entre autres, le maïs, le riz, le piment et des aubergines. A entendre le directeur provincial, la valeur de la production attendue est estimée à 7 620 000 F CFA. L’occasion faisant le larron, Etienne Sanou a profité pour exposer les difficultés auxquelles il est confronté. « Je demande au ministre de nous aider avec des tracteurs, des charrues, des bœufs », a-t-il souhaité. Face aux difficultés rencontrées par cet agriculteur, le ministre a laissé entendre que le gouvernement a déjà prévu un plan d’aide aux producteurs agricoles pour la prochaine campagne. « Nous sommes en train de commander 500 tracteurs. Mais l’ambition du gouvernement ce n’est pas d’acheter des tracteurs, mais de produire les tracteurs c’est-à-dire construire une usine de montage des tracteurs au Burkina Faso, et ce dossier est suffisamment avancé », a dit Jacob Ouédraogo. Hormis l’exploitation de M. Sanou, le ministre Jacob Ouédraogo s’est rendu au Centre agricole polyvalent de Matourkou. Dans ce centre, il a visité, entre autres, les infrastructures de l’école, les champs d’expérimentation et les techniques agricoles enseignées aux étudiants. Le ministre s’est en outre entretenu avec les encadreurs et les étudiants du CAP de Matourkou. Selon le directeur général du Centre agricole polyvalent de Matourkou, Dénis Ouédraogo, l’école a été créée en 1963. Elle s’étend sur une superficie totale de 1 437 ha, dont elle n’exploite que 38 ha, a-t-on laissé entendre. Après la présentation de l’école par le directeur général du CAP de Matourkou, le délégué général des étudiants, Drissa Toé a soumis les difficultés entravant les conditions de travail des étudiants de l’école. Au nombre de ces difficultés, on peut citer la vétusté des salles de classe, la non reconnaissance des diplôme du CAP de Matourkou par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), et le problème de connexion à l’internet. De Matourkou, Jacob Ouédraogo s’est rendu à l’Institut de l’environnement et de recherche agricoles (INERA) de Farako-Ba où il est allé s’imprégner des conditions de travail et des résultats des travaux des chercheurs dudit institut. Tout en reconnaissant les difficultés auxquelles ces chercheurs sont confrontés, le ministre les a encouragés et félicités pour les résultats miraculeux obtenus. « Malgré toutes ces difficultés, la recherche se poursuit dans ce pays. C’est une grande chose et j’encourage et félicite les chercheurs de Farako-Ba. Les chercheurs qui trouvent, on en trouve à Farako-Ba », a-t-il apprécié.
Elie Z.SANOU
(Stagiaire)