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© aOuaga.com par A.O
Le fondateur du Parti de la renaissance (PAREN), Laurent Bado, a animé une conférence de presse pour expliquer son alliance avec la majorité présidentielle |
Laurent Bado, fondateur du Parti de la renaissance nationale (PAREN), a tenu le samedi 20 août 2016 une conférence de presse à Ouagadougou sur la crise que traverse son parti ; une rencontre tenue à l’espace Gambidi et au cours de laquelle il a livré sa version des faits et dit comment et avec qui il entendait fumer le calumet de la paix. Non sans avoir exprimé, une fois de plus, son mépris des hommes de média.
La conférence de presse était initialement prévue pour 9h, mais c’est presque une heure plus tard que le père fondateur du Parti de la renaissance nationale (PAREN), Laurent Bado, s’est assis devant les journalistes. « Donner l’information la plus vraie, la plus juste, la plus pure sur l’étalage médiatique de mon mémorandum sur la gestion du parti par Tahirou Barry », c’est en ces termes que le Pr Bado a décliné l’objectif du face-à-face avec la presse. En effet, il reproche au président du parti, Tahirou Barry, de vouloir se passer des anciens cadres du parti. Il en veut pour preuve ces propos qu’il prête au chargé des Affaires politiques, Carlos Toé : «Le PAREN de Bado est mort, vive le PAREN de Barry. » Et Laurent Bado de déplorer la réaction du président Barry : « Il s’est contenté de retirer le micro des mains de Carlos, m’a-t-il dit avec un air innocent. » Un autre grief fait au président, c’est de n’avoir pas contribué financièrement à la campagne électorale entrant dans le cadre des municipalités dans la région du Centre. Comme pour insister sur l’«ambition politicienne » du président Barry, il a signifié que le mandat de ce dernier a pris fin le 27 juin 2015, sans que l’intéressé organise un congrès pour la désignation d’un nouveau dirigeant. Laurent Bado dit avoir entendu des militants réclamer qu’il mette « fin à l’aventure de Barry ». « Conformément à des règles non écrites, en cas de crise grave, le fondateur devait assurer une transition pour ramener la cohésion, a-t-il ajouté.
C’est donc assurant la transition depuis juin 2015 pour le congrès, qui n’a pu se tenir, qu’il s’est tourné vers d’anciens membres du bureau politique. A ces derniers Laurent Bado dit avoir remis les lettres des «militants désabusés » de la gestion du parti ainsi qu’un mémorandum qu’il a personnellement élaboré. « C’est l’un des nôtres qui a trahi le secret sur l’existence du document en balançant mon mémorandum sur Internet alors que moi et le chef de la région du Centre avions souligné le caractère ultra confidentiel dudit mémorandum», a-t-il conclu. Mais qu’à cela ne tienne, le fondateur du parti souhaite une résolution de la crise. Il a annoncé par ailleurs que lui et le président Tahirou Barry désigneraient chacun trois personnes qui statueraient sur la question. Si Bado s’est dit disposé à continuer de travailler avec Tahirou, il n’en est pas de même avec Carlos Toé.
Un confrère lui ayant demandé un peu d’égards pour les hommes de média, il n’en fallait pas plus pour que Bado monte sur ses grands chevaux : « Je m’en fous des journalistes… les lézards transmettront mon message.»
Assiata Savadogo (Stagiaire)
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