Le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) et son équipe ont effectué, le 17 août 2016, une visite de terrain dans la région cotonnière de Diébougou. A cet effet, l’ouverture du marché en mi-octobre prochain et l’effectivité de la culture du coton conventionnel exclusif étaient au cœur des échanges.
«L’argent est là, l’argent ne nous appartient pas. C’est de l’argent qui est dédié aux producteurs. Nous souhaiterons que les producteurs se hâtent à récolter et à faire les pesées afin que l’évacuation du coton se fasse dans les délais records ». C’est le message que le directeur général de la Société burkinabé des fibres textiles (SOFITEX), Wilfried Yaméogo a lancé aux cotonculteurs, le mercredi 17 août 2016, lors de sa visite dans la région cotonnière de Diébougou. La délégation de la SOFITEX a visité au total neuf exploitations cotonnières dans cinq départements de la région cotonnière. Le bilan est globalement satisfaisant, en ce sens que les champs sont « beaux », la densité des semis est au rendez-vous, les exploitations débordent de blanc au niveau du cycle de capsulassions, foi du directeur général (DG). L’ouverture du marché de l’« or blanc », selon le DG est prévue en mi-octobre prochain. Accompagné de son staff, le DG a voulu également se rassurer du déroulement normal de l’application de la culture à 100% de coton conventionnel et du suivi des conseils des techniciens de la société par les producteurs. Tour à tour, le DG s’est rendu dans les cotonniers de la localité, il s’est déclaré satisfait du fait que « partout les producteurs soient dans la logique 100% coton conventionnel ». Pour lui, il était normal en cours de saison hivernale, de venir voir de visu la réalité du déroulement de la saison hivernale et voir quelle est la contribution des producteurs au mot d’ordre de « 100% coton
Le retour au coton conventionnel salué
Le directeur général les a félicités et encouragés pour le dévouement à la cause du coton conventionnel exclusif. Par ailleurs, M. Yaméogo les a exhorté à poursuivre leurs activités agricoles qui va permettre aux cotonniers de finir leur cycle de croissance et de libérer leur potentiel en terme de coton graine. « Au-delà, nous avons dit aux producteurs que nous sommes dans la logique de la préparation de l’étape suivante qui est la récolte, l’organisation de la commercialisation primaire et le transfert du coton des marchés vers les usines », a signifié le DG. Pour ce faire, il a exhorté les producteurs à faire les récoltes dès la fin du mois septembre afin que les activités d’engrenage puissent démarrer en mi-octobre. Les cotonculteurs ont à l’unanimité salué la réintroduction à 100% du coton conventionnel. Même si certains avouent avoir eu peur au début de la prise de cette mesure, aujourd’hui ils saluent cette mesure. « Je ne suis jamais allé à l’OGM, quand ils sont venus me voir, je leur dit que je ne peux pas aller vers les OGM », a affirmé Dabiré Vindor, producteur de Oronkua, village rattaché à la commune de Dano. Il s’est, d’ailleurs, réjoui de la réintroduction du 100 % coton conventionnel. Et à Bienvenu Somda, producteur de coton à Zambo, d’ajouter : « Quand on a parlé conventionnel, on a eu un peu peur mais je ne regrette pas de l’avoir adopté ». Le maire de Zambo, Arsène Somda s’est dit être satisfait. Car, les producteurs de sa commune ont réellement suivi le mot d’ordre « 100 % coton conventionnel » comme s’ils l’attendaient. Avant de rassurer la délégation de la SOFITEX « il n’y a pas de soucis car les producteurs feront plus que la campagne passée ». L’objectif de production nationale est d’atteindre plus de 600 000 tonnes pour l’année 2016-2017. La fixation des prix actuels du coton-graine est de 235 F CFA/Kg pour le premier choix et 210 F CFA/Kg pour le deuxième choix.
Boudayinga J-M THIENON