Le Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES) a organisé, du 1er au 12 août 2016, à Ouagadougou, une formation à la didactique au profit de 192 enseignants issus des universités de l’espace communautaire UEMOA.
La formation didactique sous régionale de niveau supérieur des enseignants des institutions d’enseignement supérieur dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a pris fin le vendredi 12 août 2016, à Ouagadougou. L’initiative est du Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES). Débutée le lundi 1er août dernier, 192 enseignants des universités publiques et privées y ont pris part. Issus des huit pays de l’UEMOA, ces enseignants dont 24 par pays, ont bénéficié de formations dans 8 domaines spécialisés, relevant de 22 nouvelles filières porteuses. Ces domaines sont, entre autres, les sciences de la santé, de l’éducation et de la formation, les sciences agronomiques, les sciences juridiques, politiques et de l’administration. Pour le directeur en charge du Département du développement humain (DDH) de l’UEMOA, Seydou Sissouma, la formation visait à améliorer le système éducatif dans l’espace communautaire et ce, par la mise en place de cellules pédagogiques dans chaque pays. Il a indiqué que le PAES a été financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’UEMOA à hauteur de 18 milliards de francs CFA. A l’entendre, le PAES a pour objectif de renforcer les systèmes d’enseignement supérieur dans les pays membres de l’espace communautaire et favoriser l’intégration régionale des universités. Selon M. Sissouma, cela passe par l’appui aux réformes et l’harmonisation des systèmes d’enseignement supérieur et la recherche universitaire. La formation a été assurée par le Cabinet africain d’étude et de recherche pour le développement (CAERD). Pour le Pr Babacar Guèye, l’un des formateurs, l’éducation de l’homme est un processus dynamique qui doit se dérouler tout au long de sa vie.
«Enseigner autrement»
Aussi, la présente session de formation a permis de faire la preuve que l’Afrique regorge de compétences. «C’est un rendez-vous du donner et du recevoir», a-t-il déclaré.
Les participants, à l’instar de l’enseignante à l’Université de Thiès (Sénégal), Dr Hadja Maïmouna Niang, se sont réjouis de la justesse des modules dispensés. «Lorsqu’on est recruté comme enseignant, on ne reçoit pas une formation didactique pédagogique. C’est après le doctorat qu’on intègre l’université sans prérequis pédagogiques. Cette formation est venue en son heure, dans la mesure où chacun enseignait selon son expérience pédagogique», a indiqué la représentante des participants, Mme Niang. Elle a confié avoir acquis des compétences à même de lui permettre d’offrir une formation de qualité à ses étudiants. «On aura un support pédagogique pour enseigner de façon harmonieuse dans la sous-région. Maintenant, nous allons enseigner autrement», a-t-elle promis. Et de souhaiter que cet atelier ait un écho retentissant dans les pays membres de l’UEMOA.
La présente formation sous régionale consacre la fin du Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES). La première phase du PAES est jugée satisfaisante. L’heure est à la capitalisation des acquis. «Il faut envisager un PAES II afin de poursuivre les objectifs du PAES I», a soutenu Seydou Sissouma. Le PAES II, a-t-il précisé, devra mettre l’accent sur les écoles doctorales en vue de travailler à mieux utiliser les outils pédagogiques. «On ne peut pas s’arrêter en si bon chemin. Il faut consolider ce qu’on a commencé pour le bien de nos établissements d’enseignement supérieur», a suggéré le directeur en charge du Département du développement humain (DDH) de l’UEMOA.
Djakaridia SIRIBIE