Ouagadougou - La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la fraude, l’impunité et pour la liberté (CCVC), a estimé mercredi que l’instauration de quatre nouvelles taxes est de trop pour les travailleurs, invitant de ce fait l’Etat burkinabè à traquer « les biens volés par les dignitaires du régime Compaoré et de celui de la Transition ».
Dans une déclaration en date du 17 aout, la CCVC (Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la fraude, l’impunité et pour les libertés) considère les nouvelles taxes comme étant de trop pour les travailleurs burkinabè.
« (…) Les travailleurs, à travers l’Impôt Unique sur les Traitements et les Salaires (IUTS) (…) payent régulièrement leur impôt direct (impôt retenu à la source) et sont contraints de payer en plus, des impôts indirects, notamment la TVA (18%) sur les marchandises qu’ils achètent chaque jour », peut-on lire dans la déclaration.
Le texte poursuit que « dans un contexte où la pauvreté touche plus de 40% des burkinabè, le gouvernement aurait été mieux inspiré de se tourner vers les plus nantis, notamment ceux qui ont acquis de façon frauduleuse leurs richesses ».
Le 25 juillet 2016, l’Assemblée nationale Burkinabè a adopté la loi N°021/AN de finances rectificative pour l’exécution du budget de 2016. Et dans la logique de cette loi, le décret N°2016-695/PRES, du 1er août 2016, a été promulgué, instituant quatre nouvelles taxes
Il s’agit de la taxe (retenue à la source libératoire) sur les gains des paris et autres jeux de hasard, celle liée à l’importation sur les véhicules de tourisme dont la puissance est égale ou supérieure à treize chevaux ,la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et enfin l’augmentation du taux de la taxe sur les boissons, notamment la bière.
De l’avis du Directeur général des impôts Adama Badolo contacté par nos confrères du site d’information en ligne Burkina 24, ces nouvelles taxes ont pour but d’améliorer le niveau des ressources propres de l’Etat afin de donner à ce dernier, les moyens de subvenir aux besoins des populations.
Mais la CCVC estime qu’ « après 27 années de pouvoir et de pillage organisé, il est impérieux que les avoirs et les biens mal acquis par Blaise COMPAORE et sa famille, ainsi que par ceux des principaux dignitaires de son régime soient gelés, recouvrés et restitués au peuple ».
« (…) Le peuple burkinabè a gagné en maturité et il veille à ce que ces taxes qui vont être perçues ne soient pas dilapidées à travers une mauvaise gouvernance, longtemps soutenue par un système de prédation de nos richesses et une gestion mafieuse de nos ressources publiques par les dignitaires des différents régimes », souligne le texte.
Agence d’Information du Burkina
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