L’Université Aube nouvelle en collaboration avec l’Université internationale de Floride a débuté un symposium, le mardi 16 août 2016 à Ouagadougou. Pendant 4 jours, des professionnels vont partager leurs expériences avec les étudiants sur la dynamique eau et énergie.
La problématique des enjeux environnementaux liés à l’eau et à l’assainissement dans un contexte de changement climatique constitue une question prioritaire en Afrique de l’Ouest. C’est le constat fait par l’Université Aube nouvelle lors de la cérémonie d’ouverture du symposium international sur l’eau et l’énergie, débuté le mardi 16 août 2016 à Ouagadougou. Organisée en partenariat avec l’Université internationale de Floride, cette rencontre regroupe selon le président-directeur-fondateur de l’Université Aube nouvelle, Isidore Kini, plusieurs sensibilités à savoir les militaires, les civils, les étudiants mais aussi des professionnels de l’eau et de l’énergie. Elle a pour objectif, a-t-il indiqué, d’offrir un cadre d’échange et de partage d’expériences aux acteurs afin de mener une profonde réflexion aux moyens à mettre en œuvre pour fournir une eau de bonne qualité aux populations. « Nous voulons mettre en débat toutes les opportunités que l’Afrique pourrait saisir en vue d’assurer un accès durable des populations aux services d’eau et d’énergie », a-t-il déclaré. Il s’agit, a-t-il soutenu, d’examiner la liaison entre l’eau et l’énergie, mais aussi sa vulnérabilité et la nécessité de la pérenniser. Par ailleurs, M. Kini a expliqué que sa structure constitue une plaque tournante des activités de renforcement des capacités et d’échanges de haut niveau sur les évaluations environnementales et les outils de mise en œuvre du développement durable dans la sous-région. En effet, a-t-il expliqué, l’Université Aube nouvelle a ouvert depuis 7 ans, un programme de Master en management de l’Environnement et du développement durable. Et d’ajouter que plusieurs hauts cadres inscrits dans ce programme travaillent sur des thèmes d’actualités comme le traitement des eaux usées et la restauration des sites miniers. Concernant le domaine de l’énergie, le PDG de l’Université Aube nouvelle a fait comprendre qu’il est pris en compte dans leurs programmes de formation en génie électrique et électronique. De son avis, Aube nouvelle n’est pas une simple institution de formation classique mais un acteur majeur de développement qui participe à la recherche de solutions durables aux problèmes des communautés. En témoigne, a-t-il conclu, l’organisation du présent symposium. Quant au ministre en charge de l’eau, Niouga Ambroise Ouédraogo, il a salué cette initiative de l’Université Aube nouvelle qu’il a jugée importante pour son département. En effet, a-t-il dit, permettre aux acteurs de l’eau et de l’énergie de se réunir pour discuter des problèmes d’accès des populations à ces ressources est une très bonne chose. Pour lui, la problématique de l’eau est très importante car elle est transversale à plusieurs autres domaines tels que la production agricole et énergétique ainsi que l’environnement et l’écosystème.
L’accès à l’eau, un droit
A en croire le ministre en charge de l’eau, la question débattue au cours de ce symposium cadre avec les objectifs 6 et 7 des ODD (Objectifs de développement durable). En effet, a-t-il insisté, l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires est un droit de l’homme. En témoigne, a-t-il souligné, la mise en place au Burkina Faso d’un programme présidentiel pour l’eau et l’assainissement dont le lancement est intervenu en mars 2016 et qui traduit la volonté du gouvernement d’offrir ces services aux populations. « La question de l’eau touche à la survie même des populations surtout celle vivant en zone rurale dont la vulnérabilité est accrue par la pauvreté et l’analphabétisme », a-t-il mentionné. Il a donc exhorté les participants à conduire des échanges riches et fructueux car, de leurs recommandations dépendront l’amélioration des stratégies et politiques des Etats dans le domaine de l’eau et de l’énergie. « Les conclusions des travaux vont servir de guide et d’éclairage pour l’élaboration et l’actualisation des politiques en matière d’eau », a-t-il confié. Elles orienteront aussi la coopération entre les Etats-Unis d’Amérique et les pays de l’Afrique de l’Ouest. Présent à la cérémonie, le représentant de l’ambassadeur des Etats-Unis, David Young a félicité les organisateurs pour la « brillante » idée qu’ils ont eue d’organiser une rencontre. Il a invité surtout les étudiants à participer activement aux réflexions pour permettre de trouver des pistes de solutions au problème de l’accès à l’eau.
Nadège YAMEOGO