De retour de Malabo en Guinée équatoriale où il était en visite d’amitié et de travail, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a fait le bilan de son séjour à la presse hier, mercredi, 17 août 2016 à l’aéroport international de Ouagadougou.
Habitué aux points de presse dès son retour des voyages officiels, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, n’a pas dérogé à la règle, hier mercredi 17 août à l’aéroport international de Ouagadougou. Accueilli à sa descente de l’avion qui l’a ramené de Guinée équatoriale où il a effectué une visite d’amitié et de travail de quarante-huit heures, le chef de l’Etat a tenu à sacrifier à la tradition, faisant le bilan de son séjour. « Nous avons été invité par le président Theodoro Obiang N’Guema pour une visite d’amitié et de travail en vue de renforcer les liens de coopération entre la Guinée équatoriale et le Burkina Faso », a déclaré le Président du Faso qui a voulu lever l’équivoque sur le choix de visiter l’Afrique centrale. Et dans le sens de renforcement de l’axe Ouagadougou-Malabo, les deux chefs d’Etat se sont accordés pour donner un coup de pousse à la coopération bilatérale par la mise en place très prochainement d’une commission mixte entre les deux pays. « Depuis huit ans, nous avons décidé de la mise en place d’une commission mixte de coopération qui n’a jamais tenu de session. Et nous avons profité de cette visite pour donner des instructions aux ministres en charges des affaires étrangères des deux pays pour que cette commission soit rapidement opérationnelle sur les volets aussi bien économique, politique, que social et culturel», a précisé Roch Kaboré. La situation des Burkinabè vivant en Guinée équatoriale a également retenu l’attention du chef de l’Etat durant son séjour. Estimés entre 10 mille et 15 mille, ces concitoyens qui ont quitté la mère-patrie dans la quête de meilleures conditions de vie sont confrontés à mille et une difficultés. Lesquelles sont majoritairement liées aux documents administratifs, à l’emploi et taxés, surtout d’émigrés illégaux. Mais selon le président du Faso qui les a rencontrés, ces obstacles relèveront bientôt de souvenirs. « La mise en place de la commission nous permettra de résoudre rapidement ces questions avec les autorités équato-guinéennes. », a-t-il promis. Et pour ce faire, le chef de l’Etat envisage la création d’un consulat général, voire une ambassade en lieu et place du consulat honoraire qui existe présentement. Mais en attendant, il a demandé aux Burkinabè de la Guinée équatoriale de défendre l’image du Burkina Faso à travers leurs comportements. En ce qui concerne l’épineuse question des multiples rapatriements des Burkinabè de ce pays, le président du Faso a confié en avoir discuté avec son homologue Theodoro Obiang N’Guema, qui a promis de prendre des mesures afin que d’autres compatriotes ne revivent pas les mêmes calvaires. Toutefois, Roch Marc Christian Kaboré a rappelé la nécessité pour les Burkinabè de se conformer aux lois de leur pays d’accueil. « Il est important pour tout émigré de toujours travailler à respecter les exigences de son pays d’accueil en termes de textes et lois en vigueur » a-t-il indiqué. Au cours de son voyage, le président du Faso s’est également intéressé aux questions économiques et l’expérience de la Guinée équatoriale qui a investi de nombreuses ressources provenant du pétrole, est édifiante selon le président du Faso. « Nous avons mis à profit ce voyage pour visiter des réalisations d’infrastructures routières ou de logements sociaux qui nous ont fortement impressionné », a dit Roch Kaboré.
Beyon Roamin NEBIE