Le Chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, a accordé une audience à une délégation de l’Organisation internationale de Police criminelle (OIPC-Interpol), le mardi 16 août 2016 à Ouagadougou.
A ce propos, une délégation de l’Organisation internationale de Police criminelle (OIPC-Interpol) a été reçue par le Premier ministre, ce mardi 16 août 2016 à Ouagadougou.
A sa sortie d’audience, le Représentant spécial d’Interpol auprès de l’Union européenne, Pierre Reuland, a fait savoir que c’est un projet de centralisation et de mise à disposition de l’information criminelle et policière au Burkina Faso et dans la région Ouest-africaine.
« C’est un projet qui consiste à rassembler l’information policière de toutes les forces de police et de gendarmerie au sein d’un pays et de les rassembler dans une base de données centrales informatisées. Ce projet permet de créer une plateforme afin d’échanger les informations entre les 15 pays membres de la CEDEAO. Ce projet va rendre ces bases de données nationales compatibles avec le système d’Interpol en vue d’échanger instantanément avec le reste du monde », a-t-il expliqué.
De l’avis de M. Reuland, les attentes pour ce nouveau projet sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, ce projet va être un outil d’assistance au commandement qui pourra mieux organisé sa réponse à toutes les formes de criminalité en ce sens que la hiérarchie aura une vue d’ensemble sur tous les phénomènes criminels au Burkina Faso, sur tous les suspects et tous outils utilisés dans le cadre de la criminalité, a-t-il relevé.
Pour le Représentant spécial d’Interpol auprès de l’Union européenne, une autre attente est que les enquêteurs des services judiciaires auront également une vue d’ensemble instantanée sur toutes les données existant dans les différents corps de police.
« Ils auront également un fichier de base sur l’aéroport international de Ouagadougou ou dans les zones frontalières. Cela va permettre de d’appréhender les individus recherchés par les services de police au Burkina Faso ou dans les 15 autres pays membres de la CEDEAO », a-t-il mentionné.
En outre, il a indiqué que ce nouveau projet est une réponse supplémentaire pour rendre les services de police et de sécurité « plus efficaces », après les attaques terroristes que « le Pays des Hommes intègres » a connu en janvier 2016. «Ces services de police et de sécurité pourront mieux répondre au terrorisme d’une part mais également à toutes les formes de criminalités organisées que sont les trafics de stupéfiants, la contrefaçon et la petite criminalité, etc. », a souligné M. Reuland.
De l’avis du Premier conseiller, chef de section politique de la Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Guido Carrara, l’Union européenne envisage des financements pour la mise en place de tous les systèmes nationaux, régionaux et internationaux.
«Notre intention est d’avoir une longueur d’avance sur le criminel », a-t-il affirmé. D’autres sujets ont été au menu des échanges entre le Premier ministre et la délégation de l’OIPC-Interpol. Il s’agit, entre autres, de l’évolution de l’appui de l’Union européenne sur tout ce qui concerne le programme d’appui à la sécurité au Burkina Faso, de la participation à Bruxelles aux Journées du développement auxquelles le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
DCI/PM