La deuxième session ordinaire du comité de pilotage du Projet de réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le corridor CU9 (PRRCU9) Lomé-Cinkansé-Ouagadougou s’est tenue, le vendredi 12 août 2016 à Tenkodogo.
Le Projet de réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le Corridor CU9 (PRRCU9) est un projet multinational relatif aux travaux de réhabilitation des axes routiers et aux actions et mesures de facilitation du transport et transit routier du corridor Lomé-Ouagadougou. Au Burkina Faso, ce projet consiste en la réhabilitation de 153 km de routes en mauvais état ainsi qu’à l’amélioration de la facilitation du transport le long du corridor. Financé par plusieurs Partenaires techniques et financiers (PTF) à hauteur de 102 milliards 288 millions de francs CFA, l’objectif global du PRRCU9 Lomé-Cinkansé-Ouagadougou est de contribuer à l’efficacité du sous-secteur des transports routiers et partant, la mise en œuvre du Programme économique régional (PER) et l’intégration régionale. Il vise, entre autres aussi, à réduire le temps de parcours de 30% et les coûts d’exploitation des véhicules sur le corridor, à assurer la réhabilitation de 150 km de la route nationale n°16 et le bitumage de 3,34 km de la route nationale n°28 (bretelle de Mogandé), améliorer la sécurité des usagers, contribuer à l’accroissement des échanges entre la zone du projet à fortes potentialités agricole, fruitière, halieutique et pastorale avec le reste du pays, créer des emplois pour les jeunes et les femmes et intensifier les échanges entre le Burkina Faso, le Togo et le Ghana. Pour atteindre cet objectif, il a été créé un comité de pilotage dudit projet dont sa mission est de superviser et d’approuver l’orientation générale du PRRCU9. C’est dans ce cadre que s’est tenue à Tenkodogo, le vendredi 12 août 2016, la deuxième session ordinaire dudit comité de pilotage. L’objectif de cette session ordinaire est d’amener les membres du comité de pilotage à apprécier l’état de mise en œuvre du projet au 30 juin 2016 et de donner une orientation générale du projet. Examen et amendement du compte rendu de la réunion du 15 janvier 2016, examen du rapport de la mise en œuvre des recommandations de la mission de revue à mi-parcours de la BAD/KFW du 6 au 15 décembre 2015, présentation du projet et de l’état de mise en œuvre des composantes, présentation et examen du rapport d’activités physique et financière à la date du 30 juin 2016, sont entre autres points sur lesquels les membres du comité ont planché.
Un taux de 41% d’exécution physique du projet
La directrice des études et des statistiques sectorielles du ministère des Infrastructures, Alice Ouédraogo, représentant son ministre, a déclaré à l’ouverture des travaux de cette 2e session ordinaire du comité de pilotage du PRRCU9, que les travaux qui ont démarré en février 2015 par les lots 1 et 3, ont connu des difficultés dues à la défaillance du groupement d’entreprises attributaire du marché du lot 2. Ce qui a conduit à la résiliation dudit marché le 7 juin 2016 et les démarches pour une réattribution rapide à une autre entreprise est en cours. Mme Ouédraogo a, de ce fait, invité les participants à cette 2e session à un examen minutieux des rapports qui leur ont été soumis afin d’améliorer les performances du projet. «A la date du 30 juin 2016, on note un niveau d’avancement global du projet assez satisfaisant avec un taux d’exécution physique estimé à 41% et un taux d’exécution financière de 39% pour un délai consommé de 69%», a-t-elle précisé. La représentante du ministre a rassuré les PTF que le gouverneur burkinabè ne ménagera aucun effort pour la réussite de ce projet intégrateur et pour la pérennisation de ses acquis. Le coordonnateur du projet au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Claude Dossou, s’est aussi réjoui de l’exécution du PRRCU9 Lomé-Cinkansé-Ouagadougou qui prend fin en décembre 2017. La composante création d’emplois du projet totalise à cette même date, c’est-à-dire au 30 juin 2016, plus de 1 300 emplois directs au profit des femmes et des jeunes. A terme, ce nombre devra connaître un accroissement significatif avec le démarrage effectif des travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) dans la ville de Tenkodogo.
Bougnan NAON