Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a effectué une tournée, le samedi 13 août 2016, dans la région du Centre-Est. Il est allé constater l’état des mesures sécuritaires sur le site de la mine d’or de Youga, dans la commune de Zabré, avant d’échanger, à Tenkodogo, avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) de la région.
Accompagné de ses proches collaborateurs en matière de sécurité, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, est allé jauger le niveau de sécurité dans la région du Centre-Est, le samedi 13 août 2016. Cette équipe de Simon Compaoré était composée entre autres, du chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, le colonel Tuandaba Coulibaly, du directeur général de la police nationale, le commissaire Lazare Tarpaga et celui de l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM), le colonel-major François Etienne Ouédraogo. Le premier point de chute de la délégation dans cette tournée a été le site de la mine d’or de Youga, dans la commune de Zabré, pour constater le niveau de sécurité des lieux. Sur les lieux, le ministre s’est dit impressionné par les installations de cette mine qui couvre une superficie de 19 km² et qui a été racheté par la société turque, Burkina maning company (MNG) à la société Endéavour mining. Il a indiqué aux responsables et aux travailleurs de la mine qu’il s’agit pour lui et ses collaborateurs, à travers cette visite, de toucher du doigt les mesures sécuritaires mises en place sur ce site minier dont l’exploitation a commencé en 2008. « L’Etat a l’obligation, avec ces temps d’incertitude en matière de sécurité, de prendre des dispositions pour sécuriser ces sites miniers en vue de protéger le personnel et les installations des sociétés minières. C’est pourquoi l’Etat a décidé de mettre en place l’ONASSIM, pour accompagner l’action des sociétés minières sur ces différents sites », a indiqué le ministre. Les responsables de la mine ont exposé au ministre en charge de la sécurité intérieure, le dispositif sécuritaire mis en place par la compagnie minière MNG sur le site. Il s’agit, à entendre le Président-directeur général (PDG) de MNG, Boubakar Zanga, d’un contingent de 30 gendarmes mis à la disposition de sa société par la gendarmerie nationale, à la suite d’un contrat, de 90 vigiles d’une société privée de gardiennage et 20 agents de sécurité interne à la société minière. Malgré ce dispositif, les responsables de la mine estiment que des menaces pèsent toujours sur leur site à cause de sa proximité avec la frontière du Ghana et surtout avec l’installation d’un site, d’orpaillage aux alentours de la mine.
Un ordre d’opération de grande envergure
Le ministre a dit prendre bonnes notes de ces préoccupations, tout en indiquant que le gouvernement, à travers l’ONASSIM, va travailler à ce que les sites miniers puissent bénéficier du soutien pour leur sécurité. Toutefois, le ministre a invité les responsables de la mine à prendre en compte les intérêts des populations locales pour éviter des conflits pouvant entraîner une situation dommageable à la société minière. Après la mine d’or de Youga, le ministre a mis le cap sur la ville de Tenkodogo où il est allé échanger avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur les dispositifs sécuritaires de toute la région du Centre-Est. Le ministre Simon Compaoré a félicité les FDS pour le travail abattu malgré la modicité des moyens dont ils disposent. Il a invité les responsables de sécurité du Centre-Est à planifier un ordre d’opération de grande envergure pour sécuriser la région et nettoyer les poches d’insécurité dans une synergie d’actions des différents corps de sécurité, militaire et paramilitaire. Les FDS de la région ont profité de l’occasion pour exposer au ministre leurs doléances qui tournent autour de l’insuffisance d’effectifs et de logistiques pour contrer les bandits, de la montée de l’incivisme, de la fraude. En réponse, le ministre a indiqué que le gouvernement développe des initiatives en vue de doter les FDS en armes, en minutions et en logistique pour les permettre de mener à bien leur mission. Selon lui, le pays dispose d’hommes courageux et bien formés mais qui restent confrontés aux dures réalités du terrain. « Face au grand banditisme et au terrorisme, nous avons besoin d’équipements performants pour organiser la riposte. Pour cela, en plus des efforts du gouvernement, nous avons eu des promesses de partenaires qui veulent nous soutenir dans la dotation de nos forces en équipements nécessaires », a indiqué le ministre. Il a demandé une collaboration entre les différentes forces militaires et paramilitaires de la région pour venir à bout de l’insécurité.
Lassané Osée OUEDRAOGO
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