Ouagadougou - Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré estime qu’il convient de passer de la parole aux actes, concernant la solution aux inondations à Ouagadougou.
«Le changement majeur est que maintenant, il ne faut plus rester simplement sur la parole. Il faudra impérativement passer aux actes», a affirmé le chef de l’Etat burkinabè.
M. Kaboré s’exprimait lundi, à l’issue d’une visite qu’il a rendu à des sinistrés et sur certains sites inondables de la capitale burkinabè.
Il a précisé qu’après avoir fait une revue des infrastructures à revoir, le gouvernement et ses partenaires vont incessamment passer aux actes en voyant précisément la question de l’assainissement à Ouagadougou.
«Il ne s’agit plus de réparer les infrastructures au fur et à mesure. Il va s’agir de trouver des solutions définitives à la question de circulation de l’eau», a préconisé Roch Marc Kaboré.
Selon lui, la mesure ayant consisté à collecter les eaux pour passer par Bangr-wéogo (forêt située au cœur de Ouagadougou, Ndlr), n’est pas allée au bout de la logique.
«Cette phase n’est pas achevée et demeure un goulot d’étranglement parce qu’il y a une autre phase qui devait permettre de ramener l’eau un peu plus loin pour permettre d’avoir une évacuation progressive », a-t-il expliqué.
Et de souligner que l’Etat doit mettre tous ces projets sur la table et rechercher les financements nécessaires car, a-t-il poursuivi, « il ne suffit plus d’annoncer des mesures à chaque saison de pluie et les oublier lorsque la saison sèche s’installe, pour ensuite revivre les mêmes problèmes l’année suivante ».
Et de marteler « nous sommes arrivés, nous avons voulu un changement et nous allons l’opérer à partir de maintenant ».
Evoquant le cas des personnes à qui l’on offre des terrains sur des terrains non inondables et qui reviennent s’installer dans les zones inondables, le président Kaboré trouve qu’il s’agit d’une question de citoyenneté.
A l’entendre, la rigueur et la fermeté doivent être suffisamment de mise sur ces genres de cas.
« Ce n’est pas responsables de la part de ces individus et c’est pourquoi, il est important, aussi bien au niveau de la presse, des mairies, des citoyens, de continuer la sensibilisation », a indiqué le chef de l’Etat.
Pour lui, il faut faire comprendre aux populations qu’il ne sert à rien de défier la nature car « elle (la nature) a toujours le dessus sur l’homme si celui-ci ne prend pas des dispositions nécessaires».
Le président s’est exprimé après la visite de la zone inondable de la Patte d’oie (Sud de ouagadougou), du site de sinistré à Polesgo (Nord) et du pont de franchissement de Rimkiéta (Ouest)
Le début de cette saison pluvieuse 2016 a été marqué au Burkina Faso par une série d’inondations enregistrées dans plusieurs localités sur le territoire national.
Selon les chiffres officiels, à ce jour, l’on a enregistré 47 000 personnes sinistrées, six régions (Nord, Centre Nord, Centre Est, Centre Ouest, Centre et Sahel) touchées par les inondations.
Ces inondations ont malheureusement fait 15 morts sur toute l’étendue du territoire dont 5 dans la seule ville de Ouagadougou.
Agence d’information du Burkina