La première Dame du Burkina et présidente d’honneur du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision, Madame Sika KABORE a animé une conférence de presse sur la lutte contre la pratique de l’excision le samedi 13 août 2016 à Ouagadougou.
A cette conférence de presse, l’épouse du Président du Faso était entourée de l’épouse du Premier ministre, Madame THIEBA et de Madame le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Madame Laure HIEN/ZONGO.
Madame KABORE a indiqué que les femmes et les filles victimes de l’excision souffrent dans leur âme et dans leur chair, et la pire des conséquences reste sans conteste le décès. « En 2015, sur 159 filles et femmes mutilées, 5 sont décédées », a fait savoir la première Dame.
Selon l’épouse du Président du Faso, depuis 1990, année de création du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision et bien avant cette date, le Burkina Faso s’est engagé pour l’élimination totale des Mutilations génitales féminines (MGF). « Les actions entreprises depuis lors ont permis de réaliser des progrès certains et d’engranger des résultats satisfaisants. Au Burkina Faso, 67,6% des femmes ont subi la pratique selon les résultats de l’enquête multisectorielle continue de 2015. Cette même source montre que la proportion des femmes et des filles excisées diminue de manière significative entre les générations », a fait remarquer Madame KABORE avant de préciser que l’élimination de la pratique de l’excision a été décidée par l’Etat burkinabè et a fait l’objet d’une loi votée par l’Assemblée nationale en 1996, loi toujours en vigueur.
« En ma qualité de présidente d’honneur du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision, je réaffirme mon soutien total aux actions de promotion de l’élimination définitive de l’excision au Burkina Faso. Je vous assure de mon engagement constant et de mon entière disponibilité à accompagner le Conseil. Je ne ménagerai aucun effort pour faire de l’élimination de la pratique de l’excision, une réalité. A ce titre, je peux vous dire que le leadership et la bonne image dont jouit le Burkina en matière de protection des femmes et des filles contre l’excision est bien réelle », a déclaré la première Dame.
Elle a par ailleurs invité tous les secteurs ministériels impliqués dans la lutte contre l’abandon de l’excision, les partenaires techniques et financiers, les ONG et associations, les autorités coutumières et religieuses à persévérer dans leurs efforts et les a tous rassurés de son accompagnement.
« Au sortir de cette conférence de presse, je voudrais que la population soit rassurée quant à l’engagement de notre pays pour l’abandon total de l’excision. Je vous exhorte à dénoncer pendant qu’il est temps encore, c’est-à -dire avant l’acte, afin de sauver effectivement les victimes potentielles. En 2015, ce sont au total 38 dénonciations qui ont été portées à la connaissance du Conseil contre 12 cas en 2014 », a révélé la présidente d’honneur du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision. Elle a également remercié les journalistes pour leur accompagnement constant et salué la qualité de leurs productions sur un thème aussi sensible que celui de l’excision et les a exhortés à toujours être la voix des sans voix.
Répondant à une question sur la recrudescence des cas de pratique de l’excision, après 25 ans de lutte, la première Dame a indiqué qu’il n’y a pas de recrudescence. Il s’agit plutôt d’une plus grande dénonciation des cas. Pour Madame KABORE, la loi votée en 1996 n’est pas assez sévère pour dissuader les exciseuses et une discussion sera engagée avec le législateur pour que cette loi soit suffisamment dissuasive.
Avant la fin de la conférence, l’épouse du Premier ministre, des représentants des partenaires techniques et financiers, des autorités coutumières et religieuses ont montré leur disponibilité à mener le combat contre la pratique de l’excision au Burkina aux cotés de la Première Dame.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso