Société
Conflit foncier dans le Poni : les protagonistes ont fumé le calumet de la paix
Publié le vendredi 12 aout 2016 | AIB
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Gaoua - Suite au conflit intercommunautaire de Dountela (56 km de Gaoua) ayant obligé en juillet, 82 éleveurs à abandonner ladite localité, une réunion de réconciliation a été organisée hier jeudi par les autorités provinciales du Poni.
Le Haut-commissaire de la province du Poni, Ram Joseph Kafando a présidé une rencontre de réconciliation entre les protagonistes du conflit foncier de Dountela le jeudi 11 août 2016 à Dipéo.
La rencontre a vu la participation des autorités provinciales du Poni, le maire de Loropeni, les coutumiers, les religieux et les habitants de la localité.
Dès le début de la concertation le Haut-commissaire a laissé entendre à l’assistance qu’il n’est venu juger personne. Mais il a invité les agriculteurs et les éleveurs à revoir leurs copies afin que la localité retrouve un climat de paix.
Selon lui, il est important que les parties se pardonnent. Le curé de la paroisse de Dipéo, Abbé olivier Kambiré a abondé dans le même sens que le premier responsable du Poni.
Ainsi, il a invité l’assemblée à faire de cette réunion un lieu d’apaisement car on ne peut pas parler de développement, d’épanouissement sans paix.
Après les appels à la tolérance, la réconciliation et l’acceptation des autres, le chef de terre de Dountela, Hounirè Momo a pris la parole.
Au cours de son intervention, il a loué les engagements des autorités pour une vie conviviale entre les habitants du village. «L’intervention des bonnes volontés a permis d’éviter le pire qui allait être préjudiciable pour tous» a-t-il affirmé.
Il a ajouté que le pardon de doit pas être refusé. Par ailleurs, il a prodigué des conseils aux différentes parties concerné par le conflit afin d’éviter à l’avenir une nouvelle crise.
Au regard de l’engagement à se respecter à faire la paix, le Haut-commissaire Kafando a exprimé sa satisfaction pour l’acceptation du pardon.
En rappel le conflit de Doountela a éclaté le 27 juillet 2016 après la dévastation du champ d’un agriculteur par les animaux d’un éleveur.
En représailles, les agriculteurs se sont attaqués au campement des éleveurs en décoiffant des cases et en obligeant près 19 ménages de 82 personnes à se réfugier à Tako, un village voisin.
Après plusieurs concertations impliquant les différentes parties, les bonnes volontés et l’administration les agriculteurs ont accepté qu’une partie des éleveurs rejoignent chez eux, mais ils ont baní une famille des lieux.
De ce fait le Haut-commissaire a organisé la présente réunion pour demander l’intégration de cette famille dans le campement.
Agence d’Information du Burkina
Evariste YODA
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