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Attribution des hangars de Toécin Yaar : le maire marchande avec les commerçants
Publié le vendredi 12 aout 2016  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par A.O
Les commerçants de Toécin Yaar ont organisé un sit-in dans la cour de la mairie de l`arrondissement 3 de Ouagadougou le 11 août 2016 pour exiger la transparence et l`équité dans la distribution des hangars




Les commerçants du marché de Toécin Yaar ont organisé le 11 août, sous l’égide de la Coordination des comités de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), un sit-in devant la mairie de l’arrondissement 3 de Ouagadougou. Il s’agissait pour les croquants de se faire entendre auprès des autorités municipales sur, selon eux, la mauvaise gestion de l’attribution des hangars et boutiques sur le nouveau site du marché. Si le sit-in ne s’est pas déroulé comme prévu, une délégation du CDAIP a pu rencontrer le 1er adjoint au maire qui leur a demandé plus de temps pour voir clair dans ce dossier.

Lorsque des commerçants organisent un sit-in, forcément, c’est bruyant, et parfois c’est le désordre, comme dans un marché. Tout va bien jusqu’à ce que leur meilleur ennemi, la police municipale, débarque et remette de l’ordre. Voilà à peu près ce qui s’est passé hier matin devant la mairie de l’arrondissement 3.

A 8h, une dizaine de croquants étaient déjà rassemblés. Un membre du CDAIP, mégaphone en main, donne le ton à travers des slogans et des chants. Il est repris en chœur par ses camarades. Leurs revendications avaient été déjà exposées à la presse le 8 juin dernier. En rappel, en 2013, un recensement des commerçants de Toécin Yaar avait été effectué en prélude à la délocalisation du marché. Il était ressorti de ce dénombrement 2 599 occupants alors que le nouveau site pouvait en accueillir 3 000, d’où un surplus de 701 places. Lorsque les attributions vont s’effectuer, 7 personnes recensées vont se retrouver cependant sans place sur le nouveau site.

15 doubles attributions ont été également enregistrées et 170 personnes non-recensées ont été sommées de quitter l’ancien site. Selon les responsables de la CDAIP, leurs différentes rencontres avec les autorités municipales sont restées infructueuses. Ce sit-in est donc la suite logique de leur lutte pour exiger « des places pour tous ». Mais à peine a t-il commencé, qu’un policier municipal va arracher des mains d’un manifestant le mégaphone qui est tout de suite confisqué. La raison : ils n’ont tout simplement pas le droit de tenir ce sit-in, en plus des nuisances sonores que cela occasionne pour les usagers des services de la mairie.

En effet, dans une lettre adressée à Ernest Zemba, le coordonnateur des comités de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de l’ex-arrondissement de Sig-Noghin, et signée par le 1er adjoint au maire, Ibrahima Nana, la municipalité invitait le CDAIP à surseoir à son sit-in, et à prendre attache avec la mairie pour de plus amples informations, car le traitement du dossier des « commerçants dits lésés » est en cours. Mais selon Ernest Zemba, cette lettre qui est datée du 10 août, soit la veille de la date prévue pour le sit-in, est arrivée tardivement. Il ne pouvait donc pas être question de surseoir à cette manifestation. Privés de leur mégaphone, les manifestants poursuivent néanmoins leur mouvement.



«Nous demandons plus de temps»



A la suite de cette altercation, une délégation des croquants a finalement été reçue par le 1er adjoint, Ibrahima Nana. Lorsque Ernest Zemba et un de ses compères ressortent de leur entretien avec le maire adjoint, c’est pour demander au reste de la troupe de retourner à leurs différentes échoppes car promesse a été faite de vite résoudre le problème. « Nous allons prendre notre mal en patience », a, par la suite, affirmé le responsable du CDAIP. Et comme pour enterrer la hache de guerre, le mégaphone des manifestants leur a été rendu.

Ibrahima Nana, que nous avons rencontré, affirme que l’attribution des boutiques s’est effectuée avant l’actuel mandat. Il demande donc plus de temps pour que les nouvelles autorités puissent prendre entièrement connaissance du dossier. L’élu reconnaît toutefois qu’il a pu y avoir un problème avec la commission d’attribution. Selon ses dires, cette commission était composée essentiellement de l’ancien maire, Pascal Tiga Ouédraogo, d’un conseil de suivi, du comité de développement de l’ex-secteur 20, des syndicats, des représentants des commerçants, des femmes et du coordonnateur du projet qui gérait le dossier. « Le conseil municipal a rencontré ce comité et a demandé aux membres de faire un point clair de la situation des attributions pour qu’il puisse faire un rapprochement avec la liste des personnes non-attributaires et des doubles attributions envoyée par le CDAIP. Nous attendons ce rapport avant de rencontrer toutes les parties pour trouver une solution à cette affaire », a expliqué Ibrahima Nana.



Hugues Richard Sama
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