Des ouvrages qui donnent le ‘’sourire’’ à l’Est

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Publié le vendredi 12 aout 2016 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Forages d`eau

Les acteurs de l’eau et de l’assainissement visitent, du 8 au 13 août 2016 dans la région de l’Est, les réalisations de forages et des latrines familiales, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgence composante « eau et assainissement » (PPUCEA).

La réalisation et la réhabilitation de forages, la construction des latrines familiales, de réseaux d’Adduction d’eau potable simplifiée (AEPS) sont, entre autres, les chantiers phares du Programme présidentiel d’urgence composante « eau et assainissement » (PPUCEA). Depuis le 8 août 2016 et ce, jusqu’au 13 août prochain, le conseiller technique du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Amidou Sawadogo et ses collaborateurs sont sur les traces des travaux de ce programme, dans la région de l’Est. Avant de se rendre sur le terrain, l’équipe du ministère a échangé avec les agents de la direction régionale de l’Est, où des doléances lui ont été soumises. Le chef de mission, M. Sawadogo, les a rassuré qu’elles seront transmises au ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Les hôtes ont, par la suite, pris le pouls des réalisations à Sorgou, dans la commune de la Gnagna. Une localité, située à plus de 100 km de la cité de Yendabli, où l’accent a été mis sur l’assainissement, grâce à l’appui du projet Sani-Est, avec l’implication de la Direction régionale de l’Eau et de l’Assainissement (DREA) de l’Est. En effet, 8 sur 10 ménages disposent des latrines familiales. Selon le coordonnateur de Sani-Est, Hilaire Firmin Dongobada, ce projet intervient au niveau communautaire, communal et national. Il a souligné que les populations ne manquent pas de moyens pour construire des latrines. « C’est plutôt, comment faire pour qu’elles s’engagent d’elles-mêmes » ? a-t-il convenu. Un des bénéficiaires, Josué Lankoandé a exprimé toute sa satisfaction d’avoir un ouvrage d’assainissement dans son ménage. Il a révélé qu’avant que Sani-Est n’intervienne dans le village, la population se déplaçait à 1, voire 2 km des concessions pour se soulager et en plus, elle tombait fréquemment malade. Maintenant, avec les latrines, nombre de maladies sont conjuguées au passé », s’est-il réjoui. M. Lankoandé a dit partager ses latrines avec ceux qui n’en disposent pas pour le moment. « L’essentiel est que la personne qui finit de les utiliser, les laisse propres et se lave les mains », a-t-il ajouté, en indexant le dispositif de lavage de mains et du savon, posé devant les latrines.

L’objectif « Zéro corvée d’eau », une possibilité

En plus de ces latrines, Sorgou a également un réseau d’Adduction d’eau potable simplifiée (AEPS). Dans le village de Namoungou, à Fada N’Gourma, ce sont des latrines publiques de six poches en cours de réalisation et dressées à l’écart du marché de ladite localité, qui ont été visitées. L’entreprise Yalpaogo est à pied-d ‘œuvre pour livrer une infrastructure de qualité. Le chef de chantier, Mahamadi Dipama a noté qu’à ce jour, 60% des travaux ont été exécutés. Mais avec la saison hivernale, il a déploré la lenteur des travaux et a tout de même rassuré que d’ici trois mois, les bénéficiaires de ce joyau diront ‘’au revoir’’ à la défécation dans la nature. Le cap a été mis ensuite sur Ougarou et Yenkoali, situés tous les deux dans la commune de Matiakoali dans le Gourma. Sur le 1er site, c’est un forage bien construit comme l’ont reconnu les visiteurs, qui est implanté au sein de la cour de l’école. Cet ouvrage, qui les a impressionnés, a une profondeur de 52,1 m et un débit de 5 m3/h, réalisé dans le cadre du PPUCEA, avec l’appui de l’UNICEF. Avec cette pompe, ce sont les femmes qui seront plus soulagées que les enseignants et leurs élèves car, l’ingénieur des travaux, Yempabou Ouali a témoigné que pendant les examens scolaires, elles parcouraient des kilomètres à la recherche de l’eau pour ces derniers. « Désormais, finit cette corvée », a-t-il avancé. Il a par ailleurs précisé que pour 2016, 19 forages ont été prévus sur financement de l’UNICEF, dont 9 ont déjà été réalisés et 60 forages à réhabiliter, exclusivement dans toutes les écoles de la région de l’Est. Si à Ougarou, le problème d’eau a été résolu, à Yenkoali, les élèves vont bénéficier de latrines en octobre 2016. Les réalisations sont déjà estimées à 90% et il ne reste plus que la confection du dispositif de lave-mains. Le chef de mission, Amidou Sawadogo a félicité les partenaires techniques et financiers pour leur soutien, puis invité les bénéficiaires à veiller sur l’hygiène de ces ouvrages et à leur bonne gestion.

Afsétou SAWADOGO