Ouagadougou - Un Imam du quartier Wayalgin de Ouagadougou, est recherché par la gendarmerie pour son implication présumée dans l’excision de trois fillettes, une pratique réprimée au Burkina Faso.
Trois fillettes ont été excisées au quartier Wayalgin de Ouagadougou et suite à un appel anonyme, la gendarmerie a mis la main sur la mère de l’une des victimes, a affirmé mercredi le commandant de la brigade ville de Nongr Masson, Adama Benon.
M. Benon dont les propos ont été rapportés par le quotidien public Sidwaya, a ajouté que les recherches ont permis d’établir la complicité d’un Imam de Wayalgin, présentement en cavale.
«Malgré les campagnes de sensibilisation, la pratique de l’excision a la peau dure au Burkina Faso», s’est lamentée la secrétaire permanente du Conseil national de la lutte contre la pratique de l’excision, Rachel Badolo, citée par la même source.
Selon Mme Badolo, 30 victimes ont déjà été enregistrées durant l’année 2016 contre 72 dont cinq décès en 2015.
Elle a indiqué que les périodes actuelles des vacances scolaires et de la saison des pluies, sont marquées par des fréquents cas d’excision.
Selon Sidwaya, sept autres fillettes qui devaient être excisées à Zorgho (125km, Est), ont été interceptées mercredi avec leur accompagnante, à la sortie Est de Ouagadougou à bord d’un mini-car.
En rappel, le Burkina Faso a adopté en 1996, une loi punissant les coupables et les complices d’actes portant atteinte à l’intégrité physique de l’organe génital féminin, d’une peine d’emprisonnement allant de six mois à trois ans et/ou d’une amende de 150000 à 900000F CFA.
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