Le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées a lancé des enquêtes qui visent à évaluer l’impact des traitements de masse de la filariose lymphatique dans six districts sanitaires, le 9 août à Léo.
Le traitement de masse de la filariose lymphatique est arrivé à un stade déterminant dans les districts sanitaires de Léo et Sapouy dans le Centre-Ouest, Boromo et Dédougou dans la Boucle du Mouhoun et Zabré dans le Centre-Est. C’est cette raison qui a justifié la sortie du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, le 9 août 2016, à Léo. Il s’est agi, ce jour, du lancement officiel d’une enquête sur l’évaluation de l’efficacité du traitement de masse contre la filariose lymphatique dans les zones sanitaires suscitées. « Ces districts sanitaires ont réuni les critères d’éligibilité pour l’évaluation de la transmission des gênes de la maladie et ces enquêtes nous permettront de décider de l’arrêt des traitements », a expliqué le coordonnateur du programme, François Drabo. De ce qu’il a précisé, plusieurs unités d’évaluation seront envoyées dans les zones ciblées pour vérifier si des enfants âgés entre 6 et 7 ans sont porteurs ou non du germe de la filariose lymphatique. Avec une base de plus de 1 500 enquêtés par zone d’enquête, le nombre d’enfants positifs à ne pas dépasser est de 18 enfants. « Si le nombre d’enfants porteurs des germes de la maladie dépasse 18, cela signifie que nous avons échoué dans le traitement de masse et qu’il faut reprendre », a-t-il signifié. Les enquêtes sont prévues pour s’étendre du mois d’août à octobre 2016. Dr Drabo a, en outre, déclaré que le lancement des enquêtes est également l’occasion de sensibiliser les populations à se mettre à la disposition des équipes d’enquêteurs. Par ailleurs, le coordonnateur a justifié l’organisation de ces activités par la volonté du Burkina Faso de se mettre en conformité avec la résolution WHA 50.29 de l’OMS. En effet, l’institution internationale a invité tous les pays endémiques à éliminer la filariose lymphatique d’ici à 2020. Le pays s’est engagé dans cette dynamique depuis 2004 et des districts sanitaires ont déjà réussi au test d’évaluation en 2014, à en croire François Drabo. Le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées a déclaré avoir bon espoir que les tests seront concluants et espère pouvoir déclarer le Burkina débarrassé de la filariose lymphatique au plus tard en 2018.
Fabé Mamadou OUATTARA