Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré est rentré, mercredi 10 août 2016, de sa visite au Tchad et au Congo Brazzaville. A sa descente d’avion, il a fait le point de son séjour avec la presse.
C’est aux environs de 14 heures 30 minutes que le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a regagné Ouagadougou après une visite de soixante-douze heures dans les deux pays d’Afrique centrale. Au Tchad, première étape de son voyage, Roch Marc Christian Kaboré a assisté avec treize autres chefs d’Etat africains à l’investiture du Président Idriss Déby Itno, le mardi 08 août 2016 à N’Djamena. « Au Tchad nous sommes allé pour participer à l’investiture du Président Idriss Déby Itno qui est Président de l’Union africaine et en même temps Président du G5 Sahel », a déclaré le Président Kaboré tout en mentionnant qu’il « faisait partie des chefs d’Etat qui sont venus nous soutenir par leur présence physique au Burkina Faso », lors des attentats terroristes du 15 janvier 2016. Occasion également pour la quinzaine de chefs d’Etat réunis à N’Djamena d’échanger sur des questions qui intéressent le continent, selon le Président du Faso. Roch Marc Christian Kaboré,qui avait à ses côtés son ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, a également mis à profit son séjour tchadien pour échanger avec une délégation des Burkinabè vivant dans ce pays, lesquels sont estimés à trois mille personnes. « Tous les problèmes classiques ont été exposés, les problèmes liés à leur vie dans ce pays, aux pièces d’identité, toutes ces préoccupations ont été évoquées avec l’ensemble de ces Burkinabè et nous avons profité de l’occasion également pour leur faire le point de la situation nationale », a-t-il indiqué.
De N’Djamena le Président Roch March Christian Kaboré a rallié Brazzaville au Congo. Une visite anticipée sur invitation de son homologue Denis Sassou N’guesso qui avait souhaité sa participation à la célébration de la fête de l’indépendance de ce pays, qui a lieu le 15 août prochain. Là encore, au-delà de la coopération bilatérale entre Ouagadougou et Brazzaville qui s’attend à être renforcée, les discussions ont aussi porté sur « les crises en Afrique, le fonctionnement de l’Union africaine et de la nécessité pour les pays africains de pouvoir se doter d’un président de la Commission d’ici à janvier ». En juillet dernier, les chefs d’Etat de l’UA ont dû prolonger le mandat de Nkosazana Dlamini Zuma faute de consensus sur les candidats déclarés. « Nous avons également discuté sur les crises au Burundi, en Libye et la nécessité pour l’Union africaine de vraiment s’investir pour apporter des solutions et non pas chaque fois faire des déclarations de principe », a-t-il ajouté. Il a également été question de développement pendant cette visite au Congo ou le Président Kaboré, rejoint par son homologue béninois, Patrice Talon, ont visité des projets d’énergie solaire et d’agriculture avec notamment le cas du ranch du président congolais servant de cadre de formation à l’agropastoralisme.
Vincent KIENDREBEOGO