Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE est rentré, le mercredi 10 août 2016, en début d’après-midi d’un séjour successivement à Ndjamena (Tchad) et à Oyo (Congo-Brazzaville). Ce séjour « fut l’occasion d’échanges », a-t-il confié aux journalistes à sa descente d’avion à Ouagadougou.
« Au Tchad, nous sommes allés pour participer à l’investiture du Président Idriss DEBY qui, comme vous le savez est président de l’Union africaine (UA) et en même temps président du G5 Sahel. Comme vous l’avez également su, au moment où le Burkina a subi les attentats de janvier (NDLR : 2016), il faisait partie des chefs d’Etat qui sont venus soutenir par leur présence physique le Burkina Faso. Une cérémonie qui a mobilisé environ 14 chefs d’Etat. Ce fut l’occasion d’échanges entre les chefs d’Etat sur des questions qui intéressent l’Afrique », a dit le chef de l’Etat.
Il a expliqué avoir également eu une rencontre avec une délégation des ressortissants burkinabè vivant dans ce pays. « Malheureusement, a dit le Président du Faso, pour des questions d’ordre sécuritaire, on ne pouvait pas avoir de salle qui nous permettait de réunir l’ensemble des Burkinabè, mais de rencontrer une délégation des Burkinabè qui sont là-bas. Ils sont estimés à environ 3000 au Tchad. C’est une forte communauté ». Cette rencontre fut mise à profit pour évoquer les préoccupations des Burkinabè vivant au Tchad et relatifs, entre autres, « aux problèmes de vie, de pièces d’identité, etc. » d’une part et pour faire d’autre part « le point de la situation nationale », a-t-il affirmé.
S’agissant de la visite à Oyo, dans la ville natale du Président Denis Sassou N’GUESSO, elle est une réponse adressée au Président KABORE lors du dernier sommet de l’Union africaine à Kigali, au Rwanda par son homologue congolais afin de prendre part aux festivités du 56e anniversaire de la fête de l’indépendance le 15 août prochain à Brazzaville. Il s’est trouvé que le Président N’GUESSO était à Oyo pour des cérémonies de type familial, notamment l’anniversaire du décès de son père. Mais qu’à cela ne tienne, le Président burkinabè y a pris part et a ensuite effectué « sa visite d’amitié et de travail ».
Faisant le bilan du séjour congolais, le Président Roch Marc Christian KABORE a dit avoir eu « des échanges autour des préoccupations qui concernent les crises en Afrique, le fonctionnement de l’Union africaine et la nécessité pour les pays africains de pouvoir se doter d’un président de la Commission d’ici à janvier parce que comme vous le savez, nous avons été obligés de prolonger le mandant (NDLR : de l’actuelle présidente de la Commission). Nous avons également discuté des crises au Burundi, en Libye et de la nécessité pour l’Union africaine de vraiment s’investir pour apporter des solutions et non pas chaque fois faire des déclarations, je dirai de principe. Il faut que nous puissions, au niveau du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, nous impliquer réellement dans la résolution de ces différentes questions».
Cela a été l’occasion également pour les deux chefs d’Etat d’évoquer la nécessité de renforcer les rapports entre les deux pays, et de faire en sorte que les Burkinabè au Congo vivent dans la paix et la sécurité. « L’occasion nous a été donnée, parce que le Président de la République béninoise était également dans cette ville de Oyo, de faire des visites notamment dans le domaine de la fabrication de plaques solaires et d’un ranch que le Président à lui-même mis en œuvre et qui est un projet très important. Vous savez que dans ces pays, l’agriculture et l’élevage n’étaient pas au centre des préoccupations et il y a une volonté maintenant de faire en sorte que ce ranch puisse servir de centre de formation pour les jeunes congolais et d’adaptation à la culture et à l’élevage. Je peux dire que grosso modo, nous avons eu un bon échange à trois avec le Président du Bénin », a conclu le Président Roch Marc Christian KABORE.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso