Ouagadougou - Des chercheurs ouest-africains ont débuté mardi et ce jusqu’à samedi, une rencontre scientifique sur la transformation des plantes médicinales en médicaments homologués, a constaté l’AIB.
«Beaucoup de médicaments viennent des plantes (…) Il revient aux chercheurs d’aller en laboratoire, d’analyser les substances et de voir qu’elles sont les parties des plantes qui guérissent les maladies», a indiqué mardi le ministre burkinabè en charge de la Recherche scientifique, Pr Filiga Michel Sawadogo.
M. Sawadogo s’exprimait à l’ouverture de la 7è rencontre scientifique du Réseau africain des chercheurs dans le domaine des substances naturelles (WANNPRESS).
«Cette rencontre va permettre de faire le point et de dégager des perspectives, notamment en associant les tradipraticiens qui souvent, utilisent des plantes», a ajouté le ministre.
«Quand le tradipraticien dit qu’il utilise telles recettes pour traiter telle pathologie, (…) le chercheur approfondi les recherches, à savoir la composition chimique et l’activité pharmacologique de la recette», a précisé la secrétaire exécutive du WANNPRES, Dr Hassanata Millogo.
Selon le chercheur béninois Latifu Lagnika, les populations rurales ne disposant pas suffisamment d’infrastructures sanitaires, utilisent les plantes médicinales pour soulager leurs maux.
«Donc, il faut valoriser ces plantes médicinales, en établissant des contacts avec les utilisateurs et travailler à ce que ces plantes médicinales deviennent des médicaments», a-t-il affirmé.
Pour M. Lagnika, la transformation de ces plantes naturelles requiert une conjugaison d’efforts de l’ensemble des acteurs de la santé.
Venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée-Conakry, du Mali, du Nigéria et du Togo, les chercheurs vont aborder des thèmes tels que, les changements climatiques, la nutrition et les maladies métaboliques (diabète, hypertension).
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