Lomé, le 9 août 2016 - Le directeur de cabinet du ministère des Infrastructures et des Transports du Togo, Marc Sondou, estime que le secteur des infrastructures constitue un véritable défi en Afrique de l’Ouest.
S’exprimant, le 9 août 2016, à Lomé, au Togo, à l’ouverture de l’atelier de validation du rapport du plan directeur provisoire pour le développement des infrastructures de la CEDEAO, M. Sondou a rappelé les caractéristiques des défis de ce sous-secteur.
Il s’agit, selon lui, de tarifs élevés des transports et de l’énergie, d’infrastructures non adéquates et en état de dégradation avancée, ainsi que de liaisons et interconnexions difficiles, notamment pour les pays enclavés.
Or, de nos jours, a-t-il souligné, les impératifs de croissance et de renforcement de l’intégration régionale exigent une intensification des échanges entre les divers pays.
Il a remercié la CEDEAO pour ses initiatives en faveur de la dynamisation du secteur des infrastructures, gage de tout développement.
Pour sa part, le commissaire chargé de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, Dr Morlaye Bangoura, s’est appesanti sur les efforts fournis aux niveaux régional et continental pour remédier à l’insuffisance des services dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (TIC), des infrastructures, du transport et de l’énergie en Afrique de l’Ouest.
Il a cité le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), initié par l'Union africaine, à travers le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), pour fournir un cadre stratégique des projets prioritaires sur le plan continental.
L'initiative PIDA, a-t-il fait savoir, a abouti à l'identification de 51 projets prioritaires continentaux dans les secteurs sus mentionnés, dont 20 seront coordonnés par la Commission de la CEDEAO dans la région ouest-africaine.
Au niveau régional, M. Bangoura s’est félicité des avancées notables enregistrées dans la réalisation de certains projets, notamment le projet du barrage de Kaléta de 240MW qui, depuis le 28 septembre 2015, est disponible sur le réseau, le projet d’interconnexion électrique entre la Côte d'Ivoire, le Liberia, Sierra Leone et la Guinée (CLSG).
Il y a également, a-t-il indiqué, les projets du barrage de Sambagalou et du Pont Trans-Gambie qui ont bouclé leur plan de financement et sont en cours d'exécution. D'autres projets tels que la construction de l’autoroute Dakar-Lagos ont atteint un stade avancé de préparation et devraient boucler leur financement dans un proche avenir.
M. Bangoura a aussi rappelé la décision du Conseil des ministres de la CEDEAO d’élaborer un plan directeur à long terme pour le développement des infrastructures régionales de la CEDEAO, qui doit définir les normes, les critères minimums et les objectifs de développement des infrastructures régionales.
C’est dans cette optique que la Commission de la CEDEAO a lancé, en 2015, une étude pour l’élaboration de ce plan.
Cette étude vise à identifier les besoins régionaux en matière d'infrastructures en vue de répondre aux objectifs de croissance et de développement économiques prévus pour l’espace CEDEAO au cours des trois prochaines décennies.
Elle ambitionne, par ailleurs, d’élaborer un plan directeur pour la réalisation de projets d’infrastructures dans les secteurs du transport, des TIC, de l'énergie et des ressources en eau.
Le commissaire Bangoura a invité les participants à formuler des recommandations pertinentes pouvant permettre au consultant d’atteindre les étapes indispensables de cette étude, et de refléter convenablement les points de vue des États membres et des autres parties prenantes.
Il a laissé entendre que deux autres ateliers de suivi seront organisés sur cette étude pour mieux regrouper les observations des États membres et les refléter de manière adéquate.
Le présent atelier regroupe des experts des Etats membres ainsi que des cadres des départements de la Commission de la CEDEAO chargés des secteurs du transport, de l’énergie, des TIC et des ressources en eau.
Il connaît également la participation de représentants d’institutions économiques et financières régionales et continentales, de même que le consultant ayant élaboré le plan directeur de développement des infrastructures régionales de la CEDEAO.
La rencontre est organisée par la Commission de la CEDEAO à travers son Unité en charge de la préparation et du développement des projets d’infrastructures régionales d’intégration au sein des Etats membres (PPDU), basée dans la capitale togolaise. Elle est aussi chargée de la gestion du Fonds des infrastructures pour la préparation des projets, de la mobilisation des ressources, de l’identification, de la sélection et de la priorisation des projets PPDU.