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Journée internationale de la jeunesse 2016: « lutter contre l’incivisme pour prévenir les violences »
Publié le mercredi 10 aout 2016  |  RTB
Jeunesse
© Autre presse par DR
Jeunesse burkinabé




La communauté internationale célèbre ce vendredi 12 août la Journée internationale de la jeunesse (JIJ). Au Burkina Faso, cette journée sera commémorée sous le thème « Education civique des jeunes, un instrument de prévention des violences ». Un thème plus que d’actualité, au regard de la recrudescence des actes d’incivisme et de violences que connaît notre pays depuis un certain temps.

En effet, la société burkinabè, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, est caractérisée depuis un certain temps par la déperdition des valeurs sociales caractérisée par la progression de l’incivisme, la pratique d’une justice privée, les actes de vandalisme, le manque d’intérêt pour la chose publique, le non-respect de l’autorité de l’Etat, l’intolérance, etc. Et tout le monde est unanime à reconnaître qu’il faut tirer la sonnette d’alarme car, si rien n’est fait, les actes inciviques et de violence pourraient compromettre dangereusement les efforts de développement.

Vous avez dit « incivisme » ?

Il y a quelques années déjà, un chef de gouvernement définissait l’incivisme en ces termes : « l’incivisme, ce sont ces personnes qui ne respectent pas les feux de signalisation et qui roulent sur les voies publiques comme dans leur cours. L’incivisme, ce sont ces jeunes d’un quartier de Ouagadougou qui érigent des barricades pour protester contre l’arrestation d’un des leurs qui a pourtant commis des actes criminels à l’endroit d’une jeune fille. L’incivisme, ce sont ces jeunes qui, sans chercher à comprendre, incendient un véhicule qui vient de percuter mortellement une dame. L’incivisme, ce sont ces jeunes élèves de Niangoloko et de Imasgo qui séquestrent leur proviseur dans son bureau ou dans les toilettes du lycée ».

A cela, on pourrait aujourd’hui ajouter bien d’autres cas qui ont choqué l’opinion nationale, notamment le cas des élèves de Diapaga, Nagaré, Ouahigouya, et Gounghin près de Koupèla.

C’est au regard de tout cela que le Ministère en charge des questions de jeunesse, estime qu’il est utile et opportun de rappeler à tous les Burkinabè en général et à la jeunesse en particulier, qu’aucune nation au monde ne peut se développer dans l’incivisme, l’intolérance et la violence.

Le programme de la JIJ 2016, au-delà de la cérémonie officielle placée sous le parrainage du Premier Ministre Paul Kaba TIEBA, prévoit une conférence nationale et une conférence régionale sur le thème de la journée, un café-débat, une caravane citoyenne sur l’axe Ouaga-Fada.

Retour sur la JIJ

La Journée internationale de la jeunesse a été instituée par l’assemblée générale des Nations Unies et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 54/120 adoptée par ladite assemblée générale conformément aux conclusions de la conférence des ministres en charge de la jeunesse tenue du 08 au 12 août 1998 à Lisbonne au Portugal. L’objectif de cette journée est de promouvoir, tout particulièrement auprès des jeunes, le programme d’actions mondial pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà. Ce programme encourage l’action et les initiatives en faveur des jeunes dans 10 domaines prioritaires que sont l’éducation, l’emploi, la malnutrition, la santé, l’environnement, la toxicomanie, la délinquance juvénile, les loisirs et l’entière participation des jeunes à la vie de la société et à la prise de décisions.

C’est en 1991 que des jeunes, réunis à Viennes en Autriche pour le premier Forum Mondial de la Jeunesse organisé par le système des Nations Unies, ont proposé d’instaurer chaque année une journée internationale qui lui soit entièrement dédiée. Une journée qui devrait être célébrée en partenariat avec des associations des jeunes dans l’objectif d’organiser des activités promotionnelles et d’appel de fonds pour soutenir les Nations unies pour la jeunesse. Et depuis lors, la communauté internationale célèbre le 12 août de chaque année la Journée internationale de la jeunesse.

La nécessité d’un partenariat

Il s’agit, à travers les activités prévues, de permettre aux jeunes non seulement de mener une réflexion approfondie sur le sujet, mais aussi et surtout aux autorités de se pencher réellement sur les stratégies et grandes actions de promotion et de renforcement de la cohésion et de la paix sociale. Un sursaut de la jeunesse est vivement attendu car la gestion du pays lui reviendra tôt ou tard et c’est pourquoi un partenariat actif et permanent entre elle et les autorités doit être instauré, afin de promouvoir la paix et prévenir les violences de tous ordres.

A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la jeunesse en 2012, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, disait à ce propos que « pour libérer le talent des jeunes, nous devons établir des partenariats avec eux ».

Au Burkina Faso, la célébration régulière et ce depuis 2006 de cette journée, marque un engagement fort des autorités à promouvoir la participation consciente et responsable des jeunes au développement du pays. Chaque célébration de la JIJ, en plus de constituer un cadre de retrouvailles pour la jeunesse, est une invite toute particulière à la réflexion autour d’un sujet préoccupant de l’heure.

Ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle
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